Une nouvelle Chambre de commerce franco-américaine voit le jour à Los Angeles, venant combler l’espace laissé vacant après la dissolution de la précédente, comme l’évoquait French Morning en mai. Le cocktail de lancement a eu lieu lundi 4 novembre à la Résidence de France de Beverly Hills, en présence du nouveau Consul général de France à LA, Adrien Frier. C’est Aurélie Brisac, entrepreneure installée à Los Angeles depuis 9 ans, qui prend la tête de cette antenne, placée sous la houlette de la French-American Chamber of Commerce of San Francisco. Celle-ci change de nom, devenant la «FACC California SF-LA», afin de refléter son extension à la deuxième métropole américaine.
« Il y avait un besoin, pour la communauté française de Los Angeles, d’unir ses forces vives, de s’entraider, dans un contexte économique plus rude d’année en année », affirme Aurélie Brisac, qui a elle-même regretté l’absence d’une chambre de commerce à LA en tant qu’entrepreneure. Sa mission ? « Créer un pont » au sein de la communauté entrepreneuriale française de LA, dispersée géographiquement, et l’aider à se connecter à l’écosystème américain, « par industrie.» Des synergies qu’elle veut renforcer alors que de gros événements sont en vue, comme la Coupe du monde de football de 2026, et les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.
Connecter les gens entre eux, c’est un peu le fil rouge de la carrière de celle qui se dit passionnée par « l’intelligence collective ». Après avoir été directrice digital marketing chez Clarins à New York, Aurélie Brisac pose ses valises à Los Angeles pour se reconvertir comme consultante dans l’éducation. Pendant 8 ans, elle travaille pour une charter school. « J’ai levé plus de 10 millions de dollars pour développer des programmes de soft skills pour les élèves. Le but était de créer un pont entre l’école et le monde du travail », résume-t-elle. Il y a un an, elle bifurque en créant, avec Elodie Attias, une start-up en IA spécialisée dans le mental health au travail, Sensaraa. Un projet qu’elle compte bien poursuivre, en parallèle de sa nouvelle casquette.
Si elle démarre d’une page blanche, Aurélie Brisac a l’intention de s’appuyer sur l’expérience de la Chambre de commerce de San Francisco et sur l’expertise de ses 200 membres dans la Bay Area. Un réseau auquel les membres qu’elle s’apprête à recruter à Los Angeles auront immédiatement accès, argumente-elle : « Si, historiquement, San Francisco représente la tech et Los Angeles l’entertainment, ces deux industries s’entremêlent de plus en plus dans ce contexte d’évolution technologique. »
Pour sa première année, la Française veut poser les fondations d’un vaste chantier : réunir de premiers membres, construire un calendrier d’événements, et s’entourer d’un board. « C’est un relancement et j’ai bien conscience du challenge, confie-t-elle. Les gens qui me rejoignent peuvent co-écrire les règles du jeu. Je suis à l’écoute des besoins des entrepreneurs et des leaders français que je rencontre tous les jours à LA. »