Ce n’est pas tous les jours qu’une institution new-yorkaise consacre un week-end entier à une réalisatrice française contemporaine. Le Metrograph, avec Uptown Flicks, donne cette blanche à Alice Diop les samedi 16 et dimanche 17 novembre prochains (billets et renseignements ici). Au programme de « Alice Diop : Traces of the margins » : une sélection de ses œuvres les plus personnelles (« Danton’s Death », « Towards Tenderness ») suivies par une série de questions-réponses en présence de la réalisatrice, mais aussi des films d’autres metteurs en scène (« Hold Back » de Rachid Djaïdani ou « Dry Ground Burning » de Joana Pimenta et Adirley Queirós) choisis par Alice Diop.
L’occasion de retrouver tout ce qui fait le charme des documentaires de la cinéaste, cette vision très engagée de la réalité, qu’elle a étirée dans sa première œuvre de fiction, « Saint-Omer » (2022), couronné par le Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise et le César du meilleur premier film. La force d’Alice Diop, c’est aussi de contribuer à la diffusion d’œuvres créatives. Ce qu’elle fait avec La Cinémathèque idéale des banlieues du monde qu’elle a fondée et dont la mission est « d’accueillir, de protéger et de travailler sur les films qui viennent de toutes les périphéries du monde ». Le temps d’un week-end, cette cinémathèque idéale trouvera refuge au Metrograph.