Découvrir The Sea Ranch, c’est prendre une grande bouffée d’oxygène. Plages à couper le souffle, falaises accidentées et forêts de séquoias, ce morceau de littoral concentre sur 16 kilomètres toute la beauté sauvage de la Californie du Nord. À moins de deux heures de San Francisco, au Nord-Ouest du conté de Sonoma, les lieux longent la route 1, face à l’Océan Pacifique.
Si les paysages forgent la réputation de la région, c’est bien l’histoire de The Sea Ranch qui l’a rendu célèbre. La communauté a vu le jour au début des années 60 sous l’impulsion d’un architecte de renom, Al Boecke. Son ambition ? Assurer une vie meilleure. Sa méthode ? Imaginer une alternative aux villes bétonnées grâce à un habitat en harmonie avec la nature. Soixante ans plus tard, découvrez comment profiter de ce lieu de villégiature prisé.
The Sea Ranch compte aujourd’hui quelque 1300 habitants qui font vivre la vision d’Al Boeck. Rien de mieux pour comprendre son projet que d’arpenter les six sentiers publics qui sillonnent les landes alentour. Au programme : vues panoramiques sur l’océan d’un côté et sur les maisons de l’autre. Ces dernières ont pour point commun de se fondre dans leur environnement. Construites en bois, elles se distinguent par des toits pentus (qui n’entravent pas les vents) et par des façades ouvertes sur l’extérieur. Entre elles, pas de barrières, ni lampadaires, afin de minimiser toute pollution.
La meilleure manière de savourer son séjour, c’est donc de louer un logement sur place. L’avantage : on dispose alors d’un pass offrant l’accès aux structures collectives. Salles de réunion, de sport, terrains de tennis, piscine… Chaque lieu racontant un pan de l’histoire de la communauté. La chapelle à elle seule vaut le détour pour admirer son style fantaisiste.
La chapelle à The Sea Ranch © Shutterstock
La plupart des sentiers mènent à des plages via des escaliers à flanc de falaise. Criques de formations rocheuses ou longs croissants de sable fin, ces plages se prêtent à l’exploration comme à la méditation. Les courants, trop dangereux, empêchent la baignade, mais on peut y observer la flore et la faune locales. Les baleines en grandes vedettes.
À l’extrémité Nord de Sea Ranch, le parc régional de Gualala exige de s’y arrêter. La rivière Gualala se jette dans l’océan et forme un superbe estuaire. L’immense plage est rarement bondée et un centre d’accueil propose des informations sur l’histoire de cette côte, des Amérindiens et de l’environnement marin. Un golf, dont les points de vue raviront les amateurs, borde en outre le parc. Et, surplombant l’estuaire, la ville de Gualala concentre de petites galeries d’art où il fait bon flâner, et des cafés-restaurants agréables.
L’estuaire de Gualala – © Charlotte Attry
Sur le chemin retour vers SF, au Sud de The Sea Ranch, une pause à l’hôtel Timber Cove Resort permet d’admirer un obélisque pour la paix de plus de 28 mètres de haut. Inaugurée en 1962, la sculpture, terminée sept ans plus tard, mérite une halte.
Dix 10 minutes plus loin, le Fort Historique Ross se dresse sur les falaises. Fondé par les Russes en 1812, la plupart des bâtiments se visitent. L’ancien avant-poste de la Russie tsariste compte l’un des premiers moulins à vent de Californie et les restes d’un chantier de construction navale. De quoi terminer cette escapade en voyageant dans le temps.