Prodigieux, époustouflant et perturbant… le dernier film de Jacques Audiard suit l’ascension de Malik El Djebena, 19 ans, condamné à six ans de prison. A la Centrale, la prison où il purge sa peine, les Corses font la loi. Le plus influent d’entre eux, César Luciani, le prend sous son aile et lui permet d’accéder petit à petit au pouvoir.
Depuis son premier film, Regarde les hommes tomber, Jacques Audiard semble fasciné par le thème de la trahison entre les générations, indispensable à la survie de ses héros. C’est l’éternel histoire de l’élève qui dépasse le maître, le cycle de la vie. Après Mathieu Kassovitz et Romain Duris, c’est le remarquable Tahar Rahim, sans conteste la plus belle découverte du cinéma français ces dernières années, qui se glisse dans la peau du jeune apprenti. Quant à la prestation de Niels Arestrup en parrain corse, elle est tout aussi magistrale.
Salué par la critique et accueilli chaleureusement par le public français, Un prophète a reçu le Grand Prix du Festival de Cannes l’été dernier et le prix du meilleur film étranger au BAFTA, équivalent des Oscars en Grande-Bretagne. Il a également remporté neuf Césars dont ceux du meilleur film, meilleurs réalisateur et meilleurs acteurs pour Tahar Rahim et Niels Arestrup dans un second rôle.
Miami Beach Cinematèque, les 7, 8, et 9 mai.
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