Decathlon continue son offensive à San Francisco. Après l’ouverture d’un magasin à Emeryville en avril dernier, la chaîne d’équipements sportifs française s’apprête à ouvrir à Potrero Hill en novembre 2019.
Le magasin de 3.500 mètres carrés ressemblera beaucoup à celui d’Emeryville, avec une sélection de produits couvrant quelque 80 disciplines et les mêmes scanners disposés dans tout le magasin, qui permettent de payer instantanément et d’éliminer l’attente aux caisses. “Mais nous irons encore plus loin dans l’innovation au service de l’expérience clients, assure Bertrand Tison, directeur du développement de Decathlon USA. C’était d’ailleurs une des raisons de s’installer à San Francisco, pour s’inspirer de la culture tech locale et inspirer au sein de Decathlon, et ça marche: de nombreux autres Decathlon à travers le monde nous emboîtent le pas, par exemple avec les robots assurant l’inventaire en magasin”.
En s’installant dans le centre commercial du Potrero Center (à l’angle de 16th Street et Bryant Street), à deux pas du Mission District, l’enseigne choisit un lieu chargé d’histoire sportive. C’est dans le quartier que se dressait originellement le Seals Stadium, qui hébergeait alors les San Francisco Giants. Mais c’est surtout “un quartier très ancré dans l’histoire de la ville, où les gens ont l’habitude de venir faire les courses, et en même temps très bien desservi par deux autoroutes”.
Avec ce troisième magasin dans la baie (le premier, petit et “expérimental” avait ouvert sur Market Street en 2018), Decathlon confirme son ambition californienne. “Notre plan est d’être présents partout dans la baie d’ici à 5 ans explique Bertrand Tison. C’est un marché colossal, équivalent à celui de l’Espagne, et nous voulons aller très vite, dès que ces premiers magasins auront confirmé nos intuitions”.
S’il est encore trop tôt pour livrer un bilan chiffré du magasin d’Emeryville, “les retours qualitatifs des clients sont très positifs” assure Bertrand Tison. L’attachement américain aux grandes marques sportives qu’on ne trouve pas chez Decathlon, qui ne vend que les marques “maison”, ne semble pas être un obstacle. “Une fois la surprise passée, ils reviennent même plus que dans n’importe quel autre pays en phase d’ouverture” dit celui qui avant d’arriver aux Etats-Unis a supervisé le développement de l marque en Chine où elle dispose désormais de plus de 300 magasins. “Le public local est friand de nouveautés, et une fois qu’ils ont compris l’histoire qu’il y a derrière Quechua ou Kalenji (la marque maison de “running”, NDLR), ils adorent”.