Avant son arrivée sur le sol texan, le nouveau consul de France à Houston est « très heureux ».
Ce premier poste consulaire va donner à Sujiro Seam l’occasion de « faire des choses plus concrètes », en « se mettant au service de la communauté française du Texas, de l’Oklahoma, de l’Arkansas et de la Louisiane », et d’autres, en « participant au rayonnement de la France sur les plans culturel, ainsi que de la coopération universitaire et de la recherche ».
Priorité à la diplomatie économique
Sa « priorité » sera toutefois « la diplomatie économique ». « C’est celle que [le ministre des Affaires étrangères] Laurent Fabius a fixé à l’ensemble du réseau », rappelle Sujiro Seam, qui a notamment travaillé sur ces questions quand il était en poste à Bruxelles.
Enarque formé à l’école supérieure de commerce de Paris et à Sciences Po après avoir usé les bancs du lycée Louis le Grand, il fut directeur adjoint de la direction du Développement et des Biens publics mondiaux au Ministère des Affaires étrangères. Le fonctionnaire, natif du Cambodge, a commencé sa carrière aux affaires juridiques du Quai d’Orsay en 1998. Avant de partir pour Bruxelles œuvrer au règlement des différends à l’Organisation mondiale du commerce pour le compte de la Commission européenne, pendant trois ans. Il a ensuite travaillé pendant cinq ans au sein de la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne sur les questions maritimes, d’outre-mer, de pêche, mais aussi de politique régionale. De retour à Paris en 2009, le quadragénaire a poursuivi son travail sur les questions de développement.
Le diplomate, dont c’est le premier poste aux Etats-Unis se dit déterminé à « accompagner toutes les entreprises françaises qui veulent faire des affaires dans la circonscription », dans le domaine énergétique « et au-delà, car il y a beaucoup de secteurs d’activités dynamiques dans la région ».
Un visage de la diversité française
Dans une ville cosmopolite comme Houston, les origines cambodgiennes du nouveau consul de France et celles chinoises de son épouse pourraient lui ouvrir des portes. « J’ai repris contact avec Josette Sheeran, la présidente de l’Asia Society possédant plusieurs musées aux Etats-Unis dont un à Houston, que je connaissais du programme alimentaire mondial des Nations unies ».
« C’est vrai que quand j’étais en stage en service déconcentré pendant mes études à l’Ecole nationale d’administration, on me prenait toujours pour l’élève étranger de l’Ena. » « Mais je suis avant tout Français », souligne le diplomate, dont les enfants parlent d’ailleurs « seulement français ». Comme ceux de son prédécesseur, ils étudieront à Awty International School.
« Dans le feu de l’action » scolaire
Avec la seconde réunion de la commission locale des bourses scolaires programmée pour novembre, Sujiro Seam sait qu’il va devoir s’emparer dès sa prise de poste de cette « question extrêmement difficile aux Etats-Unis, où les frais de scolarité sont plus élevés qu’ailleurs ». Le diplomate assure que cela lui convient. « Autant plonger dans le feu de l’action », réagit-il, en expliquant qu’il se sent armé pour répondre aux questions des parents après avoir révisé les raisons de la réforme lors de la formation dispensée par le Quai d’Orsay à tous les nouveaux consuls généraux.
Sujiro Seam dit être « en contact étroit avec [l’actuel consul] Frédéric Bontems », qui sera encore à Houston la semaine prochaine.
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Si on comprend bien l’énarchien tel qu’il se parle, « armé pour répondre aux questions des parents après avoir révisé les raisons de la réforme lors de la formation dispensée […] à tous les nouveaux consuls généraux » correspond à cette vieille formule qui, en bon français s’exprime par « Dites-nous ce qui vous manque, on vous expliquera comment vous en passer ».