Il reste quelques cartons dans les recoins du spacieux local de Coucou Brooklyn, garni de meubles vintage et de lustres. Les étagères et les murs du futur centre culturel et linguistique français de Williamsburg sont encore quelque peu dépouillés. Mais dès le 11 juillet, jour de son ouverture officielle, tout sera fin prêt selon les responsables. « On a hâte de passer à une autre étape, après les travaux», souffle Léa Perret, l’enseignante de français derrière le projet.
Coucou Brooklyn est le deuxième centre de langue français à Williamsburg, avec Fluent City Williamsburg, où Mme Perret a enseigné. Le centre s’est installé dans les locaux d’une ancienne galerie, au coin de Marcy Avenue et Hope Street, dans une partie de Williamsburg en pleine transformation. Il offrira plusieurs formules de cours : privés ou par groupe de dix (sur sept niveaux), mais aussi des cours intensifs deux fois par semaine par groupe de cinq maximum. Des ateliers de grammaire d’une heure avant chaque classe complèteront le tout. Objectif: enseigner la langue certes, mais aussi véhiculer une image moderne de la France. « On va introduire dans chaque cours des articles, des vidéos, de la musique pour leur faire découvrir ce qu’est la France. Il n’y aura pas beaucoup d’Edith Piaf et d’accordéon, mais par exemple du rap, le genre de musique le plus écouté en France aujourd’hui, souligne Mme Perret. C’est aussi ça la France.”
En plus des cours, le centre veut organiser des évènements culturels. A la baguette, Marianne Perret, cousine de Léa, qui a évolué pendant cinq ans le monde de la musique à Berlin. La programmation comprendra dégustations de vins, expositions et projections dans la salle principale et le jardin. Les manifestations seront ouvertes à tous. “On n’a pas de prétention au niveau de la programmation. Elle sera constituée de choses que l’on aime, que l’on veut partager“, précise Akoma M’Ba, chargé notamment du marketing du centre.
En attendant l’ouverture officielle, Coucou Brooklyn propose depuis mars des cours privés à domicile ou dans des cafés. Les fondateurs espèrent que le concept séduira les habitants de Brooklyn et du sud de Manhattan. Ils sont attendus de pied ferme. “On a hâte que ça démarre, glisse Marianne Perret, et d’être bien installés chez nous.“
Photo: Marianne Perret (gauche), Akoma M’Ba, Léa Perret – Crédit: Alexis Buisson