Plus de 34 000 passagers ont voyagé à bord du premier avion de la toute jeune compagnie l’Avion. Business et low cost à la fois, l’Avion semble avoir réussi l’amalgame du prix et du confort sur le trajet Paris-New York. La compagnie se dit agréablement « surprise » par ce succès et se félicite d’avoir dépassé ses objectifs de départ, à savoir les 30 000 passagers.
Le projet a séduit autant les Américains que les Français, puisque dès le deuxième mois, 55% des passagers étaient Français et 45% Américains. D’après les « Paryorkers » interrogés, c’est d’abord le rapport qualité-prix qui fait le succès l’Avion. Sont ensuite cités la ponctualité et le départ d’Orly.
Proposant déjà un vol par jour sur son Boeing 757-200, la compagnie offre à partir de la fin du mois un vol supplémentaire le vendredi et le dimanche, avant une «montée en puissance pour atteindre à l’été 2008 deux vols quotidiens». Ce deuxième appareil conserve les mêmes éléments qui ont fait le succès du premier : 90 sièges (dans un avion qui peut en contenir 220), des prestations de service de classe affaire (repas chaud, journaux, lecteurs DVD individuels). Et surtout, point fort de la stratégie de l’Avion, des tarifs qui restent 50% moins élevés que ceux proposés par Air France.
La spécificité majeure du projet de Marc Rochet, président du directoire de l’Avion, tient au 100% classe affaire. Ce concept a d’ailleurs fait des émules puisque, comme l’explique Sophie Candiotti, directrice de la communication de l’Avion, «c’est la tendance actuelle : de plus en plus de compétiteurs ont décidé d’orienter leurs projets vers des avions tout business», British Airways et Virgin Atlantic, entre autres.
Parmi les projets futurs, Marc Rochet et son équipe réfléchissent à une liaison vers les Pays du Golfe, vers les capitales européennes ou vers une autre ville de la Côte Est des Etats Unis. Pour Sophie Candiotti, «il s’agit de consolider nos positions et de ne pas se faire distancer sur ce terrain».