La tempête glaciale qui s’est abattue sur le Texas le 13 février a laissé, un mois après, bien des traces. Comme tous les habitants de Houston et de la région, nombre de Français installés ici ont dû faire face à des dégâts des eaux consécutifs au dégel.
Pour Laurence Gesse, c’est la goutte d’eau de trop. « Nous avions à peine terminé les travaux effectués après Harvey », déclare t-elle. Des semaines après la tempête, certains découvrent encore de nouveaux dégâts et le réseau d’eau potable n’est toujours pas revenu à la normale partout. « Sur l’ensemble du Texas, nous avons dû gérer une cinquantaine de familles. Les plus critiques se situaient à Austin et sa banlieue mais aussi Houston et sa périphérie », explique Jean François Bonneté, conseiller consulaire des Français de l’étranger au Texas. Des opérations de solidarité ont été organisées pour secourir les plus touchés.
Les leçons de Harvey
Grâce aux réseaux sociaux, des familles ont pu être relogées, la solidarité s’est mise en place pour identifier et aider des personnes âgée sans ressources ni approvisionnement. « Ces structures nous ont permis de faire les liens mais aussi d’indiquer à la population les lieux de ravitaillement en eau, en essence et en nourriture », renchérit Jean-François Bonneté. « Les gens se sont mobilisés et ce qui est sûr c’est que l’écosystème entre les Français s’est renforcé. La communauté française a construit une forte résilience après Harvey; les Français se préparent de mieux en mieux devant l’accélération des catastrophes naturelles.
Certains doivent faire face à des dommages considérables, comme Jean et Jacqueline Tirquert qui ont vu leur salle de bain s’effondrer dans leur salon, ou Xavier et Chantal Manlin qui ont été inondé après l’explosion de plusieurs canalisations. Selon l’Insurance Council of Texas, les ravages pourraient coûter plus chers que ceux engendrés par l’ouragan Harvey en 2017. Face aux évènements climatiques, le Consulat français a mis en place une structure désormais rodée, alliant ses agent aux chefs d’îlot, consuls honoraires et les conseillers consulaires pour identifier les situations potentielles de grande détresse. « La Covid 19, les épisodes naturels, l’interdiction de rentrer en France, la perte d’emploi et une industrie très touchée, c’est lourd de conséquences. Il y a comme une lassitude », commente Jean-François Bonneté.