A Los Angeles où elle est née et décédée, Marilyn vit toujours dans le cœur de ses fans.
Admirateurs de la première heure pour certains, mais aussi nouveaux afficionados récemment convertis: cinquante et un ans après la disparition de Marilyn Monroe, le mythe de la célèbre diva blonde ne faiblit pas. Laurent Morlet, réalisateur et producteur français installé à Los Angeles en 2004, a choisi d’en faire un documentaire en 2011, “With Her“, qui a reçu l’Indie Fest Award en 2012. Il sera visionnable à partir du 5 août sur iTunes, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’actrice. «Je m’intéresse depuis que je suis jeune à Marilyn, explique Laurent Morlet. Je me souviens avoir passé des vacances à 19 ans à L.A et m’être rendu sur sa tombe » (ndlr : au Westwood Memorial Park, près de UCLA).
«Marilyn est toujours vivante »
Après s’ être installé dans la Cité des anges où il vient de décrocher un emploi, Laurent Morlet se met à enquêter sur la star. «J’étais dans la ville de Marilyn. J’ai eu envie de faire un film sur elle. Mais je voulais trouver un angle un peu différent. En général, les documentaires qui lui sont consacrés utilisent toujours les mêmes témoignages et se focalisent sur sa mort. Moi j’ai eu envie de comprendre, pourquoi et comment 51 ans après sa disparition, Marilyn était au contraire toujours vivante».
Le réalisateur part alors à la rencontre des membres du fan club “Marilyn Remembered” à L.A. Il y fait la connaissance de son président Greg Schreiner, qui lui confie un extrait vidéo inédit, montrant Marilyn à 15 ans, qu’il utilise dans le documentaire. Il filme et interroge également le président du fan club dans le bungalow A21 du Beverly Hills Hotel où Marilyn a eu une histoire avec Yves Montant. « J’ai dû supplier pour qu’on nous laisse filmer et entrer ! » raconte Laurent Morlet. « C’est la première fois qu’une caméra y pénètre. Pour Greg Schreiner, c’était un grand moment d’émotion ».
“Comme eux, Marilyn a été malmenée par la vie”
Le documentaire s’appuie également sur d’autres témoignages de fans à la fois très différents et ayant en commun une sensibilité à fleur de peau : un collectionneur gay prêt à sacrifier une relation amoureuse pour son idole, une actrice sosie de Marilyn qui a interprété la star dans de nombreux films, un Arménien de 25 ans, venu aux Etats-Unis en raison de sa passion pour la star, ou encore une toute jeune groupie de 16 ans, qui souhaite elle aussi devenir actrice.
« Ces gens respirent, vivent, mangent Marilyn, du matin au soir. Je me suis rendu compte que Monroe est un guide ou parfois une béquille pour avancer, car comme eux, elle a été malmenée par la vie, souligne Laurent Morlet. Je ne cherche pas à tomber dans le pathologique, mais à montrer la sensibilité et les fragilités de ces personnes qui expliquent leur engouement pour leur idole. Ce qui est touchant, c’est que ces gens qui peuvent paraître bizarres, sont authentiques et assument pleinement leur amour pour Marilyn».