Un jeune français qui investit le business du « date » aux Etats-Unis, ça fait sourire.
Jean Meyer, 30 ans, n’est pourtant pas du genre Don Juan. Ce sont ses « galères avec les filles » de Columbia qui lui ont donné l’idée de créer en 2011 Date My School, un site de rencontres entre étudiants.
« Quand j’étais étudiant en MBA, j’étais déçu par les filles de la business school. Je trouvais stupide de ne pas pouvoir rencontrer les sages-femmes, les filles de médecine ou de l’école de journalisme », raconte ce Toulousain. L’étincelle vient quelques semaines plus tard, au cours d’une discussion avec Balazs Alexa, un camarade de promo hongrois. Il n’en faut pas plus pour qu’ils décident de lancer Date My School.
« J’ai codé le site pendant six mois, le soir dans ma chambre ou pendant mes cours de finance », raconte Jean Meyer, par ailleurs ingénieur en informatique, qui a fait ses études à Compiègne puis travaillé deux ans pour la BNP à Philadelphie. « Très rapidement, le site a bien marché, à Columbia et puis ensuite au MIT, à Harvard, à NYU. Certains en font une utilisation intensive. »
L’histoire vous rappelle quelque chose ? Le parallèle avec Mark Zuckerberg, qui a fabriqué Facebook depuis son « dorm » d’Harvard, s’arrête pourtant là. Date My School s’est positionné sur un créneau payant (via un abonnement mensuel), et son utilisation est limitée aux étudiants et jeunes diplômés. Les utilisateurs restreignent leur réseau à certaines universités, ou certains départements disciplinaires. Le tout en gardant l’anonymat : l’origine des utilisateurs est vérifiée par Date My School au travers des adresses mails étudiantes.
Deux ans après son lancement, cette plateforme de “hook-up” enregistre 230.000 utilisateurs, dans 2.000 universités américaines. Pour alimenter la machine, l’argent n’a pas été difficile à trouver. Il a suffit de quelques rencontres à San Francisco pour que Jean Meyer décroche un premier investissement de 500.000 dollars. Puis, en mars 2012, c’est un fonds coréen qui a mis 4 millions dans l’affaire. Date my School emploie aujourd’hui huit personnes dans ses locaux de 600 m2 à Sunset Park, Brooklyn.
Cette réussite peut surprendre, dans un marché du “date” déjà encombré. « Ce qui nous différencie, c’est que nous sommes bons en marketing terrain. Nous avons des ambassadeurs dans les campus, qui relaient l’existence du site. Et le fait de pouvoir cibler ses rencontres selon les écoles est très apprécié. » Une mentalité un poil élitiste ? « C’est comme cela fonctionne ! La plupart des gens finissent pas se marier avec des personnes du même univers », répond Jean Meyer, qui ambitionne de dupliquer le site dans un autre pays élitiste… la France.
Et lorsqu’on lui demande s’il a utilisé Date My School pour ses affaires personnelles, il balaie la question d’un revers. «Non! Je ne suis jamais allée jusqu’au bout. Par contre, je reçois tous les jours des mails de remerciement. On a même eu des mariages. »
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oui dupliquer en France car les sites de rencontres actuels ne sont pas bons!