Soulagement pour Marco Senghor. Le restaurateur sénégalais, propriétaire de Bissap Baobab et de Little Baobab, échappe à la prison. Il écope d’un an de sursis, dans un jugement rendu à San Francisco, jeudi 22 août. Il devra également payer une amende de 1 000 dollars et réaliser cent heures de travaux d’intérêt général.
Il était accusé d’avoir menti sur ses documents d’immigration au sujet d’un mariage réalisé il y a vingt ans. “Je suis très content du verdict“, a-t-il déclaré à la sortie du tribunal.
Ce verdict est perçu comme clément par rapport à la peine de prison de dix ans et la menace d’expulsion du territoire qu’encourait le restaurateur. Il avait plaidé coupable en mars et présenté ses excuses aux autorités fédérales.
Son arrestation, en 2018, avait provoqué une vive émotion au sein de la communauté francophone. Le descendant de Léopold Sédar Senghor est une figure appréciée dans la Baie. Son restaurant Bissap Baobab, situé à l’époque à Mission, était un point de rassemblement pour les francophones de San Francisco et les amoureux de culture africaine. Selon un compte-rendu du San Francisco Chronicle, le juge Orrick, chargé d’instruire l’affaire, a déclaré qu’il “n’avait pas à ordonner (une peine de travaux d’intérêt général, ndr) compte-tenu de votre historique. Mais je vais le faire au cas où quelqu’un regarde (cette affaire) dans le futur“.