Les enfants du Queens qui voulaient apprendre le français n’avaient pas beaucoup d’options jusqu’à présent. Cela va changer.
Madelia Bergeroo, une enseignante française qui habite à Astoria, va lancer, le 28 septembre, un after school français dans les locaux de la Queens Paideia School à Long Island City. Les inscriptions sont ouvertes. “Je voulais proposer quelque chose d’abordable. C’est mon métier!” , souligne cette maman d’un garçon de trois ans.
Deux classes de huit élèves maximum seront proposées. Celle du lundi est réservée “aux enfants qui comprennent le français” et l’autre, le jeudi, à ceux qui veulent l’apprendre. Ages concernés: 5-10 ans. Au progamme: activités ludiques, projets d’écriture et d’expression, lectures, grammaire, arts plastiques… Tout en francais. L’after school s’étend sur onze semaines pour un coût de 275$ pour couvrir la location de l’espace, l’achat de matériel et la rémunération des deux enseignantes.
Vers un programme bilingue?
Mme Bergeroo présentera l’after school le lundi 21 septembre, entre 4 et 6pm, à Murray Playground.
Le lancement de cet after school intervient après plusieurs années d’efforts de parents du quartiers pour mettre en place un programme bilingue français-anglais dans une école publique locale. Une pétition lancée début 2015 pour prouver l’intérêt des familles s’est heurtée à une fin de non-recevoir de la part du district scolaire.
Face à ce vide, Madelia Bergeroo a cofondé l’an dernier la Caravane francoFun, une initiative pour développer des programmes en français abordables dans le Queens. Un premier camp a eu lieu à l’été 2014 sur Steinway Street. “Beaucoup de parents m’ont demandé: pourquoi ne pas lancer un after school?” raconte-t-elle.
Selon la Française, qui veut également proposer à partir du 12 octobre un groupe pour toddlers (2-5 ans) chez elle, l’ambition première de l’after school n’est pas servir de tremplin vers un éventuel programme bilingue. “Après, à terme, si cela peut provoquer quelque chose, tant mieux. Mais dans l’immédiat, nous voulons offrir quelque chose aux enfants du Queens car pour le moment, ils n’ont rien.”