Avant chaque concert de Mary J. Blige,
Catherine Malandrino lui envoie un message d’encouragement. Et réciproquement, la chanteuse de hip hop lui souhaite bonne fortune avant ses défilés. Les deux copines affichent désormais leurs messages d’encouragement sur les T-shirts. La collection estampillée de messages tels que “I’m Love” et “I’m Power,” sera en vente à partir 17 Février dans les boutiques de Catherine Malandrino et à Bloomingdale’s de la 59ème rue où Catherine Malandrino ouvre un nouveau comptoir. Une partie de bénéfices sera reversée à FFAWN ( Foundation For the Advancement of Women Now), la fondation pour les femmes de Mary J. Blige et Steve Stoute.
Mary J. Blige ne manquera pas d’envoyer un message à la créatrice ce dimanche, jour où Catherine Malandrino présente sa nouvelle collection Automne-hiver à la Fashion Week. Dans la lignée de sa collection printemps-été 2010 pour laquelle elle avait puisé son inspiration en Afrique, la nouvelle collection est “inspirée du monde.”Elle poursuit donc le virage par rapport au style Malandrino de ces dernières années. “Cela fait un peu plus de 10 ans que je vis à New York. Je me suis nourris de cette ville magnifique en imaginant une féminité urbaine. Aujourd’hui je n’oublie pas New York, bien au contraire. Je m’inspire toujours autant de son patchwork de cultures mais j’avais envie d’une rupture, d’un grand voyage”, explique-t-elle à French Morning. Cette infatiguable voyageuse a désormais des boutiques à travers le monde et décline sa marque. Les messages d’encouragement semblent bien fonctionner.
Vous avez réalisé le design de la bouteille Cointreau. La marque Catherine Malandrino s’apprête-t-elle à se décliner en produits dérivés ?J’envisage cette évolution davantage vers un « espace découverte » qui s’oriente vers la maison et son agencement en général. J’aime prendre en compte la vie des femmes d’aujourd’hui. Le flacon Cointreau est un bon exemple d’un objet qui appartient davantage à un univers masculin que j’ai essaye de déplacer vers l’univers féminin. Le monde de la maison est fait d’héritage et de traditions et j’aime l’idée que les objets aient leur propre évolution.
Quel a été l’impact de la crise sur l’industrie de la mode ?
La crise n’a pas épargné l’industrie de la mode. Elle a favorisé des événements comme Fashion Night Out [l’initiative d’Anna Wintour et Michael Bloomberg pour relancer le commerce qui a eu lieu en Septembre 2009]. Ici dans ma boutique du Meatpacking, j’avais invité d’autres marques françaises telles que Caudalie,à venir présenter leurs produits. Il y avait aussi un stand de crêpes vendues à l’extérieur de la boutique. On avait l’impression que tout le block était en fête, on se serait cru dans le Marais à Paris. Ce genre d’événement offre la possibilité de se rendre accessible. La production de masse, les volumes, le marketing, tout cela cède désormais la place à quelque chose de plus personnel, de plus sensible et aussi de plus sincère vis-à-vis de la clientèle. Cette Fashion’s Night Out incarne le changement du positionnement de la mode.
Quels sont vos nouveaux endroits favoris à New York ?
J’aime beaucoup le Monkey Bar (60 E. 54th St), au Waverly Inn pour boire un verre. Le restaurant de Keith McNally, Minetta Tavern (113 MacDougal St) est un restaurant que j’aime aussi beaucoup et il m’arrive de terminer la journée au Boom Boom Room (dans le Standard Hotel; 848 Washington St), dont le propriétaire est mon ami Andre Balazs. La vue y est absolument splendide.
Stéphanie Beauval et Laure Guilbault
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