On avait vu Charlotte Gainsbourg en jeune femme libre et torturée dans “Nymphomaniac” , on la découvre cette fois en sœur secrète et amante passionnée dans « Trois cœurs ».
C’est à New York, où elle est s’est installée avec sa famille, que l’actrice est venue présenter le dernier film de Benoît Jacquot, avec Benoît Poelvoorde, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve. Le film sortira en salle ce vendredi 13 mars. Charlotte Gainsbourg y interprète le rôle de Sylvie, jeune femme déchirée entre sa relation fusionnelle avec sa sœur et sa passion amoureuse pour le mari de cette dernière.
Le dernier film de Benoît Jacquot est un mélodrame sombre, une analyse précise de la passion viscérale, et de la peur de manquer l’autre. Un peu à la manière d’Hitchcock qui filmait ses scènes de crime comme des scènes d’amour, Benoît Jacquot confie avoir ici voulu « filmer ses scènes d’amour comme des scènes de crime ». “Trois cœurs” tourne alors presque au « thriller sentimental » : un trio, celui formé par deux sœurs fusionnelles, et un homme, qui les aime toutes les deux, chacune d’une manière différente.
L’histoire se passe à Valence, petite ville calme de province. C’est là qu’un soir, Marc (Benoît Poelvoorde) rencontre Sylvie, après avoir manqué son train pour Paris. De cette nuit passée à errer dans les ruelles désertes, côte à côte et cigarette à la main, naît le début d’une histoire d’amour, et la promesse de se retrouver à Paris quelques jours tard. Le destin les fera se louper, puis se retrouver quelques temps plus tard, alors que Marc construit sa vie avec la sœur de Sylvie. Les plans sont précis, les gestes vifs, et Benoît Jacquot cerne subtilement doutes, angoisses, et regards en biais.
Toutefois, la “passion” vécue par les personnages semble parfois s’estomper derrière les quelques longueurs du film et les commentaires de la voix off dont la monotonie tranche avec la prétendue ardeur des sentiments. Mais le film reste agréablement porté par le jeu du quatuor : Charlotte Gainsbourg et Chiara Mastroianni en soeurs fusionnelles et torturées, Catherine Deneuve en mère bourgeoise, qui sait mais ne dit pas, et surtout Benoît Poelvoorde, en mari aussi impulsif qu’angoissé.
Le film, Benoît Jacquot confie l’avoir « presque écrit pour Charlotte ». « Je ne sais pas si je l’aurais tourné si Charlotte n’avait pas pu ou pas voulu le faire. C’est une actrice qui apporte tout un monde avec elle, parfois malgré elle », explique-t-il.
« Je ne me sentais pas forcément proche du personnage, mais je la comprenais, a raconté l’actrice lors d’une séance de questions-réponses avant la présentation du film en ouverture du festival Rendez-vous with French Cinema. Je comprenais cet état de demi-mort dans lequel elle est, notamment quand elle décide de partir. »
0 Responses
J’ai vu ce film en France l’ete dernier c’est vraiment ridicule. difficile de croire que ces 2 femmes tombent immediatement amoureuse d’un comptable!!! sans aucun charme physique.
LOL ! Quelqu’un qui est comptable et qui n’a pas de charme physique ne peut rendre personne amoureux de lui ? (Faut-il etre milliardaire ou artiste et avoir un physique de top model pour avoir une vie sentimentale intense ?)
Bon,.. Ensuite, c’est surement romance, puisque c’est un film d’amour..