Le célèbre “tip” est l’une des caractéristiques auxquelles il faut se plier lorsqu’on vit aux Etats-Unis, sous risque de paraître malpoli et “rude” aux yeux des Américains. Au restaurant, vous savez (en principe). Mais ce ne sont pas les seuls endroits où on attend de vous un petit billet en addition à la note finale. Les Américains considèrent qu’un service doit toujours être remercié par un pourboire plus ou moins généreux.
Reste qu’aucune loi ne régit le montant des pourboires et le sujet divise les Américains eux-mêmes. Faut-il donner aux coiffeurs, aux chauffeurs de taxi et à sa baby-sitter ? Est-ce impoli de ne pas donner de “tip” aux livreurs de journaux ? French Morning vous en dit plus.
Les métiers de cosmétique, un pourboire qui fait une énorme différence
Aux Etats-Unis, la plupart des coiffeurs ne reçoivent pas de salaire fixe et se rémunèrent à la prestation. Ils doivent également verser une commission au salon de coiffure. Par contre, le “tip” leur revient entièrement et cela représente ainsi une grosse partie de leur salaire. À voir le nombre d’articles sur le sujet, les Américains sont divisés sur le montant du “tip” : 10% de la prestation pour les plus stricts et entre 20 et 25% pour les plus généreux. En revanche, si le coiffeur qui vous coiffe possède son propre salon, alors vous n’avez pas forcément à vous sentir coupable si vous ne sortez pas le porte-monnaie. Pour les esthéticiennes, les manucures, massages et les salons de beauté, les règles sont les mêmes : rajouter entre 10 et 20%. Quant aux artistes comme les tatoueurs, ils attendent également un petit pourboire.
Le personnel de la restauration rapide
Il n’y a pas que les serveurs qui reçoivent un pourboire ! À chaque fois que vous commandez un café ou un menu dans une chaîne de café ou de restauration rapide, on vous demandera si vous voulez rajouter un “customer tip”. Vous ne serez pas spécialement mal vu si vous ne laissez rien -contrairement au restaurant- mais il est d’usage de verser un tip d’environ 10% de la note lors du paiement. Cet argent s’ajoutera au salaire (parfois maigre) de l’employé qui vient de vous faire un café ou du serveur au bar.
Les chauffeurs de taxi
Encore une fois, aucune règle officielle n’existe, mais il est d’usage de laisser environ 10% dans les taxis, surtout si vous avez des bagages. Si vous commandez votre taxi sur une application, il est possible depuis 2017 de laisser un pourboire directement via votre téléphone. Tout le monde ne laisse pas 15% de pourboire, certains se contentent de donner 5% et nombreux sont ceux qui ne laissent rien. Une étude récente a même montré que 60% des clients de Uber ne laissent jamais de tip et seulement 1% laissent un pourboire à chaque fois.
Les livreurs
Comme pour les serveurs de restaurants, les livreurs de pizza sont souvent rémunérés grâce aux “tip” que les clients laissent lorsqu’ils récupèrent leur commande. Vous pouvez laisser entre 10 et 20%, sachant que 10% est souvent le minimum et correspond à un service plutôt mauvais. Comme pour les taxis, la “sharing economy” a changé la donne. Les livreurs d’Instacart étaient ainsi récemment en grève pour réclamer que le pourboire proposé par défaut sur l’application passe de 5% à 10%.
En revanche, le livreur de journaux ne s’attend pas forcément à un pourboire de votre part, mais il s’attendra à ce que vous pensiez à ses étrennes en fin d’année (lire plus bas).
Le caissier qui remplit les sacs au supermarché
Aux Etats-Unis, les caissiers ont une double tâche puisqu’ils participent à remplir vos sacs de course. De nombreux Américains laissent alors la monnaie ou quelques dollars pour les remercier, même si ce n’est pas un véritable pourboire.
La baby-sitter, un bon point pour avoir un service “last minute”
Rien ne vous obliger à “tiper“ la baby-sitter, car elle est déjà rémunérée par heure. Par contre, rien ne vous empêche de le faire, car cette dernière se rappellera de vous lorsque vous l’appellerez à 20h un samedi soir dans l’espoir de faire garder vos enfants à la dernière minute.
Le bagagiste d’un hôtel, le portier et les femmes de chambres
En général, il faudrait donner entre 1 et 2 dollars par nuit aux femmes de chambres et jusqu’à 5 dans les hôtels de luxe, et autant pour le bagagiste, s’il vous donne un coup de mains. Bien sûr, tout dépend de l’hôtel, de la qualité du service et de l’état dans lequel vous laissez la chambre avant de partir. Pour ceux qui vivent dans une grande ville, n’oubliez pas le portier. Les “doormen” reçoivent environ un dollar par bagage, voire plus en fonction des services qu’il rend (vous appeler un taxi par exemple).
Les étrennes, une tradition de fin d’année
Préparez votre porte-feuille, les étrennes commencent à partir du mois de Décembre aux Etats-Unis. Cette tradition a pour objectif de remercier le personnel que vous avez l’habitude de fréquenter : la baby-sitter, le concierge ou portier, le livreur de journaux, le personnel de ménage, de la maintenance… Les Américains profitent des étrennes pour doubler le pourboire de leur coiffeur et offrent des cadeaux à la maîtresse d’école ou à l’instituteur de leurs enfants.
Ceux qui n’ont pas droit au pourboire
Les médecins et spécialistes, les vendeurs en boutique et les commerciaux, les professionnels qui viennent gérer les espaces publics, les professeurs et instituteurs, les policiers, les journalistes, les membres du gouvernement en général…