L’école privée de Village School, située dans Energy Corridor, va proposer un programme bilingue français-anglais à partir de la rentrée scolaire de 2016.
L’aménagement des locaux est en phase finale pour accueillir deux classes par niveau, entre le preK 3 et le 4th grade, avec la perspective d’ouvrir les niveaux supérieurs année après année. Il y aura environ 18 élèves par classe. L’école, ouverte en 1966 et qui compte 1.500 élèves, accueillera également un camp d’été francophone opéré par EFGH (les inscriptions sont ouvertes). “Nous offrons un enseignement bilingue, non pas par matière, mais par jour entier. Trois jours en français et deux jours en anglais par semaine, en alternance. En milieu d’année, nous changeons : deux jours en français et trois en anglais par semaine. La cantine et la bibliothèque participeront à leur façon à cette immersion totale, avec des menus et des lectures en français ou en anglais, selon le jour donné” , explique Gabriella Rowe, la directrice de l’établissement arrivée en 2014 de New York.
The Village School développe également des cours pour les parents, afin de poursuivre l’immersion par des canaux inhabituels, notamment avec trois sessions par semaine basées sur les formations du CNED. “Le modèle qui a prévalu jusqu’à lors de l’élève-type américain et des instances éducatives non intéressées par l’apprentissage d’une langue autre que l’anglais, autant par confort que par paresse, n’est plus d’actualité. Notre pays ne peut plus raisonner en terme de langue anglaise comme la langue universelle. C’est se fermer à des opportunités extraordinaires, non seulement professionnelles, mais également culturelles, à des découvertes, à des approfondissements d’études ou encore à une richesse humaine, sociale, intellectuelle, et éducative unique.”
Cette ouverture intervient alors que la Mark White Elementary School a annoncé la création d’un premier programme bilingue français-anglais dans le public à Houston. The Village School a la particularité d’accueillir ses élèves tout au long de l’année, ce qui est rarement le cas dans le système, “car une expatriation ne se choisit pas toujours“, selon Gabriella Rowe, “et nous voulions être souples sur les modalités d’intégration des élèves en cours d’année.”
“Je crois fermement que c’est un enrichissement personnel et communautaire qui se joue dans ce type d’enseignement bilingue. Pour tous, le corps enseignant, les parents, la communauté, les élèves bien sûr, poursuit la directrice. Les Etats-Unis sont le seul pays au monde à ne pas avoir d’obligation éducative à enseigner une autre langue vivante. Ce schéma un peu isolationniste est dépassé, la politique de l’enseignement des langues vivantes change parce que le monde change, et c’est une bonne chose. “