Le nouvel album du groupe Redeye, The memory layers, vient de sortir aux Etats-Unis. Son leader, Guillaume Fresneau est en effet installé à Austin, la capitale du Texas et « capitale mondiale de la musique live » depuis un peu plus d’un an. Et cet ensemble est en réalité un projet solo qui a grandi.
Avant Redeye, le Breton était le chanteur du groupe de rock français DahLIA. « Redeye a commencé en 2008, avec la sortie de l’album ThIsIsReDeYe comme une façon de revenir aux sources de mon inspiration », explique le musicien, qui a beaucoup tourné en France et en Europe avec Yapucca productions (Louise Attaque, Emir Kusturica…).
Une fois replongé dans la folk américaine qui a bercé son enfance, grâce à un père fan de blues et d’Americana, quoi de plus naturel que de partir aux Etats-Unis ? Redeye a sorti deux EP et un deuxième album avant de sauter le pas. « Le déclic a eu lieu en devenant papa. J’ai beaucoup aimé l’énergie de Paris, même si j’ai vécu ailleurs, à Genève notamment. Tout à coup, l’espace est devenu une contrainte. »
Ajoutez à cela une certaine nostalgie d’une enfance en partie passée au Texas, à Houston (entre cinq ans et onze ans), une « envie de revenir aux choses essentielles », et voilà qu’un nouveau projet explorant cet héritage naissait dans l’esprit de Guillaume Fresneau pour Redeye.
Avec la sortie de The memory layers et un premier concert inaugural à la salle mythique d’Austin The Mohawk au début du mois ainsi qu’un bout de tournée à San Antonio et Marfa pendant le week-end de Memorial Day, il met en oeuvre son projet.
La prochaine étape pour le nouvel album, ce sera l’Espace B de Paris le 26 juin. Mais avant de refaire un passage en France cet été, Guillaume Fresneau essaye de « s’imprégner au maximum » de l’ambiance texane qui lui a fait composer pléthore d’airs et de refrains depuis son installation à Austin.
« Même si avec ma femme et nos enfants, on ne restera peut-être que le temps du visa actuel (deux ans au total) (…), même si je joue plus souvent, je peux déjà dire que le prochain album sera entièrement conçu et enregistré ici. La séparation de mon groupe français m’a brisé le coeur, car nous étions une vraie petite famille. Mais le fait de jouer avec des Américains m’apporte de la fraîcheur, un état d’esprit plus spontané. J’ai plein de nouvelles chansons ! »
Extrait de The memory layers :