Marine Le Pen a livré son opnion sur la situation en France après les attaques terroristes contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher dans un édito publié dimanche dans le New York Times.
Dès les premières lignes du texte, publié en français et en anglais, elle accuse le gouvernement de ne pas nommer “la menace” . “La France, patrie des droits de l’homme et des libertés, a été attaquée sur son sol par une idéologie totalitaire : le fondamentalisme islamiste, selon elle. C’est en refusant le déni, c’est en regardant dans les yeux l’ennemi à combattre, que l’on évite l’amalgame. Les musulmans eux-mêmes ont besoin d’entendre ce message. Ils ont besoin que l’on fasse clairement la distinction entre le terrorisme islamiste et leur foi.”
Et d’égrainer “trois erreurs” commises par le “pouvoir politique” qui ont, selon elle, “entravé” l’action des forces de l’ordre et des services de renseignement. Tout d’abord, “le dogme de la libre-circulation des personnes et des marchandises (…) ancré si fermement chez les dirigeants de l’Union Européenne que l’idée même d’un contrôle aux frontières nationales est considérée comme une hérésie” .
“Et pourtant, chaque année, des tonnes d’armes en provenance des Balkans entrent sur le territoire de la France sans que de véritables barrières ne puissent les arrêter, et des centaines de djihadistes circulent dans l’Europe sans entrave” , écrit-elle.
Elle dénonce aussi “l’immigration massive, légale et clandestine, qu’a connue notre pays depuis des décennies (qui) empêche que se mette en place une véritable politique d’assimilation” et la conduite de la politique étrangère de la France sous Sarkozy et Hollande qui a “plongé la nation dans de graves incohérences géopolitiques dont elle a du mal à s’extraire” .
Ses solutions? “Dans l’urgence, une première mesure est aisée à mettre en œuvre : la déchéance de la nationalité des djihadistes est une impérieuse nécessité. À plus long terme, c’est avant tout la réinstauration d’un contrôle aux frontières nationales qui s’impose et la tolérance zéro à l’égard des comportements contraires à la laïcité et à la loi française. Sans cela, aucune politique sérieuse de lutte contre le fondamentalisme n’est possible” .