« Il y a plusieurs années, quelqu’un m’a dit: je te verrais bien lancer une start-up ». Et il avait vu juste. Vincent Nallatamby est à l’origine de Tempow, une start-up qui développe une technologie pour connecter entre eux des écouteurs et des enceintes de marques différentes.
Originaire de Saint-Symphorien-sous-Chomérac, un village à 30 km de Valence, il commence à se pencher sur la culture start-up lors de ses deux dernières années à l’ESSEC (école supérieure des sciences économiques et commerciales), à Paris.
Animé par « une envie de liberté et d’indépendance », le Français de 24 ans débarque à San Francisco en août 2015 pour effectuer un échange de six mois à Berkeley. « Je venais dans la vallée pour voir les start-up prometteuses du marché américain et pour reproduire une de leurs idées en France », retrace le jeune entrepreneur.
Les balbutiements de Tempow
L’idée de développer une technologie Bluetooth permettant de connecter ensemble des enceintes et des casques audio de n’importe quelles marques, émerge lors d’un road trip. Vincent Nallatamby vient de faire la connaissance de Julien Goupy et Thomas Girardier, qui deviendront plus tard ses associés. « Nous nous sommes retrouvés à marcher 15 bornes par jour dans les parcs nationaux. À la fin des dix jours, je savais que je voulais bosser avec Julien et Thomas ».
De retour en France, les trois Français lancent officiellement Tempow en février 2016. « Le marché était envahi d’enceintes Bluetooth et il y avait une incapacité technique à les connecter ensemble pour faire un système son », se souvient Vincent Nallatamby. Tempow révolutionne le marché. Avec sa technologie, finies les soirées sur la plage autour de petites enceintes, place au sound system pour tous. Pareil pour les sportifs qui peuvent connecter ensemble trois paires d’écouteurs différents pendant leur footing.
L’après The Refiners
En septembre dernier, Vincent Nallatamby est revenu à San Francisco pour intégrer la première promo de l’accélérateur The Refiners. « Quand je suis arrivé, je connaissais deux personnes. Alors j’ai fait du pur networking, j’ai été une sorte d’éponge, j’ai récolté le plus de conseils possible », lance l’Ardéchois qui a désormais une seule idée en tête : vendre la licence de la technologie Tempow à des fabricants de smartphones. « Certains fabricants veulent que l’on signe avec eux pour les smartphones qui sortiront en septembre prochain ! »
Avec 500 000 € dans le portefeuille, levés auprès d’une dizaine de business angels, dont Loïc Le Meur, Tempow a de quoi financer son équipe à Paris (8 personnes) en attendant de futures signatures de contrats. « Je suis hyper excité parce ce que je fais. J’ai l’impression d’apprendre tous les jours. Là je suis en train d’apprendre à conclure avec des boîtes qui font des milliards de chiffre d’affaire ! », se réjouit Vincent Nallatamby qui ne pensait pas, un an plus tôt, « se retrouver en train de négocier dans les bureaux d’un vice-président d’une grande marque de smartphone ».