Le nouveau Musée de la Statue de la Liberté (Statue of Liberty Museum) ouvre ses portes le 16 mai. Situé sur Liberty Island, il propose aux 4,5 millions de visiteurs annuels de l’île de découvrir ou redécouvrir d’une façon interactive la célèbre statue et son histoire. L’accès, ouvert à tous, est compris dans l’achat d’un ticket de ferry à destination de Liberty et Ellis Islands.
Le musée, qui célèbre l’histoire, l’influence et l’héritage de la Statue de la Liberté dans le monde, est construit autour de trois salles. La première est un théâtre immersif où les visiteurs sont plongés dans une expérience audiovisuelle d’une dizaine de minutes sur la création de la statue, de l’idéal qu’elle représente et des limites de la liberté dans le monde d’aujourd’hui.
La seconde salle offre une immersion dans l’atelier de Frédéric-Auguste Bartholdi, le Français qui a construit la statue, et permet d’assister à toutes les étapes de création : du petit modèle en plâtre jusqu’aux plaques de cuivre assemblées sur d’énormes moules pour créer la forme finale de la statue.
Dans l’ultime salle, les visiteurs sont invités à partager leur propre perception de la liberté au travers d’un atelier multimédia qui leur permet de créer leur autoportrait et de l’ajouter aux autres dans une mosaïque participative surnommée « Becoming Liberty ».
Enfin, la visite s’achève sur un symbole historique puissant : la flamme d’origine de la statue, démontée et remplacée en 1986, après avoir été érigée pendant cent ans. En bonus, il est possible d’accéder au toit du musée qui offre aux visiteurs une vue panoramique à 360 degrés sur la Statue de la Liberté, la skyline de Manhattan et l’ensemble du port de New York.
Le musée, un pavillon de jardin de 26 000 mètres carrés, a été conçu par FXCollaborative. Lors de la conception des dessins, l’entreprise a poursuivi deux principaux objectifs: améliorer l’expérience touristique des visiteurs et aménager l’espace découvert de l’île, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nicholas Garrison, partenaire et concepteur de projet de FXCollaborative, livre également une explication symbolique: « le musée est dans l’alignement du lieu des attaques du 11-Septembre. Si vous regardez au loin, vous pouvez voir le One World Trade Center, mais vous pouvez aussi observer ce qui n’est plus là. Cela a une signification particulière en terme de liberté. C’était important pour nous que ce lieu et que cette vue soient accessibles au public ».
La construction a été prise en charge par le groupe Phelps Construction. Un projet à 100 millions de dollars financé par la fondation Statue de la Liberté-Ellis Island. Dirigée par la styliste Diane von Furstenberg, l’association à but non lucratif a été créée en 1982 pour collecter des fonds destinés à la rénovation et la préservation de la Statue de la Liberté et d’Ellis Island.
Rappelons que c’est Edouard de Laboulaye, homme politique français passionné par l’histoire américaine, qui est à l’origine de ce cadeau aux Américains destiné à célébrer les cent ans de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis. Son idée était bien précise: il voulait une statue incarnant « la Liberté éclairant le monde », qui s’élèverait au-dessus des flots pour guider les immigrants et les voyageurs. L’édifice est inauguré à New York le 28 octobre 1886. Alors que la liberté ne reste malheureusement qu’un idéal dans certaines parties du monde, le musée est une belle façon de lui rendre hommage et d’éveiller les consciences face à la persistance des inégalités.