48 heures pour monter son entreprise, définir un business plan et pitcher l’idée à des professionnels, c’est le défi que va relever une trentaine de lycéens du 2 au 4 mars.
Les huit équipes sélectionnées participent à la finale du concours Start’Up Lycée, organisée par le Lycée Français de San Francisco. L’établissement sera représenté par trois équipes qui seront en compétition avec des élèves des Lycées français de New York, Chicago et du collège Simone Veil de Montpellier.
“Start’Up Lycée permet d’éclater le cadre traditionnel de la classe: c’est un exercice à la fois pédagogique, intellectuelle et interdisciplinaire, qui aiguise la créativité des élèves, leur esprit d’équipe, et leur pratique de la langue, puisque les présentations se font en français”, explique Agnès Hogan, directrice des admissions et de la communication au Lycée Français de San Francisco (LFSF).
Le projet Start’Up Lycée est né en Languedoc-Roussillon, à l’initiative de l’agence de conseil Visionari, qui l’a implanté dans différents établissements de la région; inspiré par le succès rencontré en France, Philippe Legendre, proviseur au LFSF, organise une première édition à San Francisco en janvier 2016, suivie par une deuxième en décembre. “Philippe Legendre souhaite développer au lycée la culture entrepreneuriale, souvent trop absente des programmes scolaires, et pourtant très appréciée lors de l’inscription en université”.
La soirée de lancement de la finale se déroulera le jeudi 2 mars au Lycée. Les participants auront ensuite deux jours pour réaliser leur idée autour de quatre thèmes issus des objectifs mondiaux pour le développement durable: Nourrir, Soigner, Eduquer, Protéger l’humanité demain. Les élèves seront épaulés par des mentors, et seront évalués par des professionels de Google, Trifacta, L’Atelier BNP Paribas, the Refiners.
La proximité de la Silicon Valley est un atout supplémentaire pour les élèves de San Francisco: ” Les enfants ont l’habitude de réfléchir pour innover”, confirme Agnès Hogan. “Ils sont également sensibles à leur environnement: le projet qui a gagné le concours de décembre a mis au point un dispositif qui permet de limiter le temps passé sous la douche, bien utile en période de sécheresse.” Le LFSF met à disposition de ses élèves un “Innovation Lab”, qui leur permet de designer leur produit et d’en faire une impression en 3D. “L’éventail des projets est varié, partagé entre biens de consommation et services, et l’équilibre garçons-filles est respecté.”
Une seule équipe sera couronnée à l’issue de la compétition, le samedi 4 mars. “On aimerait à terme créer un incubateur qui permettrait de réaliser l’idée gagnante, ou que l’équipe gagnante reçoive une aide à son financement. Nous en sommes encore aux balbutiements d’un projet qui pourrait tisser un lien fort entre l’école et le monde de l’entreprise.”