Clarisse abandonne, du jour au lendemain, son mari et leurs deux enfants. Aucun mot d’explication, aucune nouvelles par la suite. Dans l’incompréhension totale, les siens tentent de faire front en apprenant à vivre sans elle. Mais dès le début du film, le spectateur se trouve plongé entre fiction et réalité. Deux histoires se mêlent. Celle d’une séparation ou celle d’un deuil ? Jusqu’au bout, le spectateur jongle entre les deux récits.
De retour derrière la caméra pour la huitième fois de sa carrière, Mathieu Amalric a choisi d’évoquer le thème de la résilience, adaptation à l’écran d’une pièce de Claudine Galéa, « Je reviens de loin ». « J’ai voulu montrer l’état de délire dans lequel nous sommes tous, dans des moments aussi douloureux qu’une séparation amoureuse ou un deuil, expliquait le réalisateur à l’AFP l’an dernier, lors de la sortie du film en France. Deux situations très proches dans le ressenti. On s’invente des stratégies, des filtres ou des tactiques pour arriver à mettre un pied devant l’autre. On passe souvent par la folie justement pour ne pas devenir fou car il faut bien continuer à vivre… »
Présenté en sélection officielle hors compétition au dernier Festival de Cannes l’an dernier, nommé à deux Césars pour Le Meilleur Scénario et La Meilleure Actrice, le film est porté par la performance de l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps, remarquée dans « Phantom Thread » (2017) et « Bergman Island » (2021). « Serre-moi fort » sort en salle le mois prochain aux États-Unis sous le titre – traduction littérale – « Hold me tight », le vendredi 9 septembre à New York au Film at Lincoln Center et à l’Angelika Film Center, le vendredi 16 septembre à San Francisco à l’Opera Plaza et le 23 septembre (sortie repoussée d’une semaine par rapport à la date initialement annoncée) à Los Angeles, au Laemmle Royal.