60 millions de dollars : c’est la somme que la France va reverser aux victimes américaines de la Shoah.
Plusieurs milliers d’Américains avaient été déportés entre 1942 et 1944. Réquisitionnée par Vichy, la SNCF, qui les avait transportés à l’époque dans ses trains, avait été mise en cause et avait admis avoir été “rouage de la machine nazie d’extermination” tout en rejetant la faute sur l’Etat français. Depuis l’ouverture des discussions le 6 février 2014, la situation commençait à se faire pressante. L’Etat du Maryland refusait par exemple de signer tout contrat avec le groupe ferroviaire français, tant que les victimes n’avaient pas été indemnisées.
Un accord, annoncé par les négociateurs vendredi, sera signé le lundi 8 décembre. Il prévoit le versement aux autorités américaines de 60 millions de dollars. Les survivants de nationalité américaine, eux, toucheront chacun 100.000 dollars.
En retour, les Etats-Unis s’engagent à garantir l’immunité de juridiction de la SNCF. En effet, en tant qu’entreprise française, elle ne peut être poursuivie juridiquement sur le sol américain. Cette garantie a rassuré le groupe, surtout après la demande d’un sénateur au Congrès américain l’an dernier de mettre fin à cette immunité.