Bavoirs, tapis à langer, bandanas, coussins nuages, barboteuses, … La collection Sew Francisco est entièrement consacrée à l’univers de bébé. Sa créatrice, Emeline Moutarde, a lancé sa marque en avril dernier, pour répondre à un manque: “En arrivant aux Etats-Unis, je me suis mise à la couture pour faire la décoration de la chambre de ma fille: je ne trouvais pas grand-chose à mon goût ici, en particulier les motifs des tissus ne me paraissaient pas très enfantins.”
Entièrement autodidacte, Emeline Moutarde a appris à coudre en prenant quelques cours et grâce à des tutoriels en ligne. “J’ai commencé il y a environ cinq ans. En 2017, j’ai déménagé de Paris à Sunnyvale pour suivre mon mari. J’étais enseignante en maternelle en France, et avec le déménagement et la naissance de ma fille, j’ai saisi l’opportunité de vivre mon American dream et de créer ma marque.”
Chaque fois qu’elle retourne en France, la créatrice de Sew Francisco revient avec une valise pleine de tissus pour ses nouvelles confections: “Je fais du repérage sur Internet à l’avance, puis je me rends dans trois-quatre enseignes pour acheter des tissus dont les motifs me plaisent, comme des tipis et des plumes par example, ou des couleurs qui se marient bien. Je choisis en priorité du coton Oeko-Tex, un label qui garantit des tissus sans produits toxiques pour l’homme et pour l’environnement.”
Les collections de Sew Francisco se déclinent en exemplaires limités, que l’on peut personnaliser avec une broderie: “Chaque modèle est disponible en deux ou trois exemplaires, et quand je n’ai plus de tissu, je ne fais pas de réassort“, explique Emeline Moutarde. “Je fais aussi des commandes spéciales: on m’a récemment demandé des écureuils par exemple, ou des t-shirts dans un coloris et une taille précise.”
Grâce à sa participation à deux “French fairs” depuis son lancement, la marque commence à se faire connaître, et Sew Francisco devrait voir son activité s’élargir prochainement, avec une collection spéciale en partenariat avec la boutique pour enfants Mini-Chic. Emeline Moutarde garde cependant la tête froide: “Je n’ai pas des envies de grandeur, ni de fortune. On me dit qu’en étant dans la région de San Francisco, je pourrais vendre mes créations beaucoup plus cher, mais cette mentalité me dérange: je sais ce que mon travail coûte, et je n’ai pas envie de le réserver à une élite. La création reste mon unique motivation.“
0 Responses