En passant devant une boutique de choux à la crème à Paris, Rebecca Tison a eu une révélation : implanter le concept à New York. Mercredi 28 août, elle ouvre Barachou, dans l’Upper West Side. “Créer mon entreprise était un rêve de gosse et aussi une façon de rester ici”, raconte la Française qui était en VIE à la banque BNP-Paribas à New York.
Le concept: vendre des choux à la crème colorés et aux saveurs originales, adaptées aux États-Unis (beurre de cacahuète, fraises à la crème, goût Oréo…). “Visuellement, c’est très instagrammable, on va même faire des choux léopards, sourit la cheffe d’entreprise. “Le but est de revisiter le chou et d’offrir presque toutes les semaines des saveurs différentes en fonction des saisons, des événements”. Dans le futur, elle espère construire des partenariats, faire des pop-ups dans des marchés comme Le District ou Chelsea Market et proposer un service traiteur.
Les “cream puffs”, comme les appelle les Américains, sont peu connus aux États-Unis. “Il y a quelques choux japonais mais ils sont très gros, il n’y a pas de topping coloré. Et puis, ce ne sont pas des saveurs très originales”, remarque Rebecca Tison qui assure être la première boutique dédiée aux choux de New York.
Pour qu’ils soient les meilleurs possible, Rebecca Tison a embauché un jeune pâtissier, Aurélien Decaix. Ils ont beaucoup de demandes de traiteur qu’ils n’ont pas pu honorer pour le moment.
La création de cette boutique n’a pas été simple pour Rebecca Tison, qui s’est lancée seule dans l’aventure. “Il fallait surtout convaincre le propriétaire du local de me laisser ma chance. J’ai 28 ans, je n’ai jamais fait de business avant, je ne suis pas Américaine et à l’époque je n’avais pas de visa”, se souvient-elle.
Étonnamment, la levée de fonds a été assez simple pour la jeune femme qui a trouvé trois investisseurs via Facebook : “Je n’ai jamais posté de message en disant que j’en cherchais, ils sont venus à moi !”. Après avoir récolté $100.000 de cette façon, elle a décidé de lancer un financement participatif : “Je voyais que mes dépenses commençaient à s’accélérer et c’était aussi un bon moyen de se faire connaître. C’est un peu faire de la publicité gratuite qui nous rapporte de l’argent !”, se réjouit-elle. Elle a pu obtenir 19 000 dollars supplémentaires. “Il y avait des choses qui me paraissaient insurmontables mais, maintenant, je suis calée. Tout se fait assez naturellement”, conclut-elle. Sans se prendre le chou.