Les groupes d’entrepreneurs francophones commencent à être nombreux à New York, mais peu sont comme Entrepreneurs à New York: presque gratuit et ouvert à tous.
Ce réseau lancé par Céline Marty et Eric Georges, deux conjoints d’expatriés arrivés à New York il y a un an-et-demi et trois ans respectivement, organise tous les mois une conférence thématique liée à l’entrepreneuriat. Le prochain rendez-vous aura lieu le 30 avril autour de l’entrepreneur Matthieu Dejardins, qui se livrera à un retour sur son parcours dans l’e-commerce.
“On veut que ça reste un projet à but non lucratif. L’idée n’est pas de faire du business avec ce groupe. Mettre une cotisation serait contre-productif car beaucoup de personnes susceptibles d’apporter des compétences ne viendraient pas si elles devaient payer 500 dollars de cotisation“, fait remarquer Céline Marty, une ancienne avocate qui travaille sur un projet de concept store d’accessoires de mode en ligne.
Eric Georges et Céline Marty se sont rencontrés dans le cadre du groupe d’entrepreneurs d’Accueil New York (ANY), association de nouveaux-arrivants francophones. Eric Georges, consultant achats, avait repris le groupe en main l’an dernier. Ce dernier étant réservé aux membres de l’Accueil, les deux Français ont décidé de lancer un réseau (et un “afterwork”) en dehors de l’association pour toucher un public plus large. “On veut donner de notre temps pour essayer d’aider, souligne Eric Georges. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir accompagner ma femme dans de bonnes conditions. Il faut pouvoir rendre de son temps“.
Entrepreneur à New York cible des personnes “soit qui ont déjà créé leur activité et qui veulent la développer, soit qui ont un projet mais qui ne savent pas comment s’y prendre“, poursuit-il. Les conférences organisées jusqu’à présent ont porté sur des thèmes divers comme concevoir son logo et son site web, obtenir des articles dans la presse (animée par l’auteur de ces lignes), la levée de fonds ou encore les règles comptables et juridiques.
Chaque conférence, animée par un professionnel du secteur concerné, s’adresse à un petit groupe de personnes – une vingtaine en général -, ce qui favorise les échanges et le partage d’expériences. “On a des profils assez variés. Nous voulons nous entraider. Chacun apporte ses compétences. Il y a des partenariats qui peuvent se créer, remarque Céline Marty. Bien sûr, chacun peut trouver des informations dans son coin sur internet, mais c’est plus stimulant d’être en groupe“. “L’intérêt, poursuit Eric Georges, c’est d’aller plus vite et d’échanger avec des gens qui ont traversé les difficultés“.