Revue de presse. La place de Ségolène Royal dans le gouvernement de Manuel Valls a fait couler beaucoup d’encre en France. C’est au tour du New York Times de poser la question directement à l’intéressée. Et de présenter l’ancienne compagne du président comme une figure hybride, à mi-chemin entre “vice-présidente” et “First Lady” .
“La fonction de vice-président n’existe pas en France, pas plus que le rôle de la First Lady des Etats-Unis. Mais, armée d’ambition et d’intuition politique et de grandes doses de charme, Mme Royal semble avoir endossé les deux rôles” peut-on lire dans les colonnes du quotidien new-yorkais.
Royal-Hollande: une “relation exceptionnellement compliquée”
La journaliste Elaine Sciolino revient d’abord sur “la relation exceptionnellement compliquée” de François Hollande et Ségolène Royal, soulignant que l’ancienne candidate à la présidentielle l’a tout de même soutenu en 2012 malgré la rupture causée en 2007 par l’infidélité de l’actuel locataire de l’Elysée.
Elle connait des débuts compliqués, puisqu’elle n’est pas au gouvernement pendant les deux premières années du mandat. “Mais maintenant, Mme Royal est de retour dans les couloirs du pouvoir, annonce le quotidien. Lors d’un remaniement ministériel en avril 2014, elle a été nommée ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le troisième ministère le plus important après le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. Et officieusement, elle remplit d’autres fonctions” , écrit la journaliste.
“Je ne suis pas reine de France”
S’appuyant sur de nombreux exemples (la visite du Pape François, de François Hollande à Cuba, du Roi d’Espagne en France…) la journaliste montre que Ségolène Royal agit comme une sorte de “vice-présidente” américaine. Lorsque L’Obs l’a appelée “La Vice-Présidente” dans un numéro récent, elle avoue au New York Times avoir apprécié.
Par contre, c’est lorsqu’on lui prête le rôle de Première Dame que celle-ci réagit: “Non, je ne suis pas la Première dame !” dit-elle. “Je ne suis pas la reine de France non plus, même si mon nom est Royal”.
Plutôt Al Gore qu’Hillary Clinton
Pas Première dame? Et pourtant, en l’absence de confirmation de la relation entre Julie Gayet et François Hollande, c’est bien la ministre qui joue ce rôle. “Elle ne se voit pas comme une Hillary Clinton à la française, qui a survécu à l’infidélité de son conjoint président pour faire émerger sa propre figure politique”.
“Je ne ressens pas ça, je ne ressens pas ça, dit-elle. Hillary est entrée en politique parce que son mari était lui-même en politique. Pas moi. J’avais ma propre identité politique depuis le début. Je me sens plus proche d’Al Gore dans son combat pour sauver la planète”.
La dernière question soulevée par la journaliste est la candidature de Ségolène Royal à la présidence en 2017. Elle répond au second degré et rit. Affaire à suivre.
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La France a coupé la tête à son couple royal en 1793 mais la fascination pour les dynasties continue d’opérer. La “première femme” de France jouit de l’éclat de son nom et de son statut de “première dame” de France par défaut, sûrement plus prometteur que celui de “première concubine”, en attendant de goûter un jour au statut de “première présidentE”de France, si le peuple le veut !