Un peu moins de « bling bling » et un peu plus de discrétion. Le nouveau style, « plus sage », du Président français intrigue le Time. Où est donc passé Nicolas Sarkozy, et pourquoi se cache-t-il ? Face à la situation grecque par exemple, le président s’est fait plus discret qu’à son habitude, laissant la chancelière allemande Angela Merkel seule sur le devant de la scène. Pas non plus d’avancées sur les questions de l’Iran et de la réglementation des marchés financiers sur lesquelles le président français aime pourtant donner régulièrement son point de vue. « Au lieu de cela, Sarkozy a discrètement accompli les tâches sous-estimées de la présidence française classique » Le Président est allé en Bretagne, puis en Chine, où il n’a pas évoqué les problèmes du Tibet et des droits de l’Homme, et enfin à la finale de la coupe de France de football. « Ce qui a changé? La popularité de Sarkozy, pour commencer, ainsi que la méfiance du peuple français.» Par conséquent, le Président « semble se concentrer sur les questions internationales tenues dans l’ombre. » Il s’agit bien entendu d’une stratégie temporaire selon le magazine, le temps pour lui de revenir plus fort.
« En tant que défenseur ardent d’une interdiction de la burqa, je voudrais expliquer pourquoi il s’agit à la fois d’une mesure légitime pour la sécurité publique et la réaffirmation de nos idéaux de liberté et fraternité. » Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, écrit pour le New York Times afin de répondre aux nombreuses critiques faites dans la presse américaine au sujet de cette loi. Pour lui, il y aurait deux arguments fondamentaux justifiant cette interdiction : elle est « essentielle pour notre sécurité et est une condition pour vivre ensemble » selon le français. En effet, il existe un « problème de sécurité dès lors que les caméras de sécurité jouent un rôle important dans la protection de l’ordre public. » De plus, à ceux qui pensent qu’il s’agit d’une violation des libertés individuelles, il répond que si « la liberté individuelle est essentielle, les individus, comme les collectivités, doivent accepter des compromis qui sont indispensables pour vivre ensemble, au nom de certains principes qui sont essentiels pour le bien commun. » Ce qui l’amène à une métaphore assez osée : « Le fait que les gens ne soient pas autorisés à se promener nus sur la Cinquième Avenue, ne constitue pas une attaque contre les droits fondamentaux des nudistes. » CQFD… tout du moins selon l’auteur de l’article.
70 ans après l’invasion allemande, Newsweek compare la France d’hier et la France d’aujourd’hui. Selon le magazine, il semblerait que beaucoup de choses n’aient pas changées depuis 1940. « Malgré tous ces changements (technologiques, économiques, etc.), certaines choses de la société française sont restées remarquablement constantes depuis la guerre-éclair, en particulier en comparaison avec les États-Unis. » Entre autres : « l’Etat français conserve un rôle démesuré dans la société », de même pour « les intellectuels dans la vie française », et enfin, « la France reste le centre mondial de produits de luxe qu’elle a été pendant des siècles ». Les Français consomment toujours énormément de vin : « les adultes atteignent encore une moyenne de 70 bouteilles par an, soit près de sept fois ce que les Américains consomment. » Enfin, en 1940, les Français se posaient déjà énormément de questions sur leur identité nationale: « Le débat sur l’immigration est intense et passionné. Cette passion et cette intensité révèlent encore une continuité entre 1940 et 2010-à savoir que le sujet sur lequel les Français parlent avec beaucoup d’éloquence, et la plus engageante, est encore eux-mêmes. »
Plusieurs films français sont sortis la semaine dernière sur les écrans américains. « Babies » de Thomas Balmes fait sans aucun doute l’unanimité. « Si vous aimez les bébés, vous trouverez qu’il est très difficile de ne pas aimer “Babies” » selon le New York Times. Un « délicieux documentaire français » selon le Buffalo News : « Ce film fait le même effet que ces autres documentaires magiques, nous montrer le monde des insectes de Microcosmos, la société des pingouins dans La marche de l’empereur, la magie du vol dans Le Peuple migrateur ou la magnifique vie sous-marine dans «Océans». » Mais surtout, Babies est « un film qui montre que la faculté des bébés à être adorable n’a pas de frontières » selon le Time.
Si la presse est moins unanime concernant le dernier OSS 117, Rio ne répond plus, la suite des aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath peut se venter de séduire les critiques beaucoup plus que le film précédent. Pour le San Fransisco Gate, le film “défie les idées préconçues sur le cinéma français, avec un goût chaleureux pour les gags américains, politiquement incorrects et un genre d’espion frauduleux qui n’a jamais été une spécialité française. » Une suite réussie également pour le Los Angeles Times qui ne tarit pas d’éloge sur la performance de Jean Dujardin : « De ses cheveux gominés à son sourire, (…) Dujardin habite aussi bien le look impécable et l’indéfectible idiotie d’Hubert (Bonisseur de la Bath). Je ne sais pas si nous avons réellement besoin de l’agent OSS 117, mais le monde est un endroit un peu mieux avec lui dans les parages. »