« L’idée n’était pas de prendre une photo de brasserie parisienne et de la reconstituer à l’identique, assure Matthew Semmelhack, propriétaire et fondateur de Mercer Group. C’était de se dire : qu’est-ce qui définit l’essence de ces lieux ? Eh bien ce sont des endroits très animés, grands, ouverts, avec des prix abordables, sans prétention. »
Bon Marché est le cinquième restaurant de Mercer Group (après AQ, TBD, Mélange Market, The Hall) dans la région de San Francisco. Ce dernier-né a ouvert ses portes il y a un mois dans l’immeuble qui héberge Twitter, sur Market Street. Le restaurant peut accueillir 120 personnes et compte 40 employés.
Les brasseries parisiennes, Matthew Semmelhack les a découvertes lors de son dernier voyage dans l’Hexagone. Il a voulu restituer cet esprit par petites touches : banquettes en cuir noir matelassées, lampadaires en forme de chandeliers inversés…. La présence d’une large cuisine ouverte sur le restaurant donne un aspect chaleureux au lieu. Un coin bar assure le service d’un repas sur le pouce. On peut aussi y boire l’une des bières maison entre collègues.
Quant au menu, il est typique des brasseries parisiennes : steak tartare, moules-frites, soupe à l’oignon… “Il y a aussi des spécialités californiennes, et beaucoup de fruits de mer. Les prix sont raisonnables, une assiette de charcuterie c’est 6 dollars, les plats sont à 29 dollars mais ils sont énormes, ils peuvent être partagés », affirme Matthew Semmelhack, 32 ans, qui a eu une carrière précédente dans l’immobilier dans le New Jersey.
Pour assurer la qualité de la cuisine, Matthew Semmelhack a sa solution : produire lui-même un maximum de produits. « En ouvrant quasiment un établissement différent par an, le but, pour notre entreprise, c’est d’avoir un projet global, une sorte d’écosystème de la restauration. La boulangerie que nous venons d’acquérir (Trading Post, ouverte en juin à Cloverdale) est un bon exemple. C’était l’une des seules choses que nous ne faisions pas nous-même : le pain. Evidemment nous voulons le meilleur, mais nous voulons pouvoir contrôler la qualité, les prix, pouvoir être flexibles… Désormais, si le chef veut de la brioche nous n’avons pas besoin d’appeler cinq boulangeries différentes ! »
Pains, beurre, charcuterie, bières sont produits par l’entreprise, qui vient également d’acquérir une ferme de douze hectares. « Il reste quelques produits que nous ne faisons pas, comme l’huile d’olive, le chocolat ou encore la moutarde. Mais nous avons un partenariat qui va débuter avec Maille le mois prochain. Les produits de la marque seront à disposition des clients et on pourra remplir et acheter les pots à sa guise. » Avis aux amateurs.