C’est une première. Samedi 4 et dimanche 5 mai, San Francisco accueille la seconde étape d’une nouvelle compétition de voile, SailGP, à la Marina Yacht-Club Peninsula. Elle réunira les voiliers les plus performants du globe pour un spectacle hors du commun. « SailGP offre à la voile sa course grand public nouvelle génération. Les bateaux sont ultramodernes et peuvent atteindre une vitesse de 92 km/h. Ils volent littéralement… C’est très impressionnant à voir » explique Stéphanie Nadin, directrice de SailGP France.
Ces bateaux sont des catamarans F50, tous bâtis sur le même modèle. Sous les flotteurs, des extensions en forme de L, les foils, se déploient et leur permettent de s’élever au-dessus de l’eau et de prendre de la vitesse. Leurs ailes rigides de 24 mètres de haut se voient de loin et les portent comme les ailes d’un avion. « Ils sont également bourrés d’électronique et de capteurs qui permettent de tout contrôler. On est dans une dimension aussi complexe que la Formule 1 », précise Stéphanie Nadin. Pour remporter une course, c’est donc la performance des équipages qui prime, leur coordination, la maîtrise et l’expérience. « C’est comme un ballet de danse, il faut être très précis », ajoute la directrice SailGP France.
À la tête de cette nouvelle course internationale : Larry Ellisson, passionné et cinq fois champion du monde de Maxi. Il a aussi remporté l’America’s Cup. Avec SailGP, il a développé un modèle de ligue sportive autour de la voile, ce qui n’existait pas. Son ambition ? Démontrer que la voile est à la hauteur des plus grandes compétitions sportives internationales et devenir une référence. « Non, la voile n’est pas plan-plan et on le démontre ! », s’exclame Stéphanie Nadin.
Sur la ligne de départ, six nations : France, USA, Australie, Grande-Bretagne, Chine et Japon. Des équipages expérimentés qui s’affrontent lors de cinq épreuves, à Sydney (février dernier), San Francisco (mai), New York (juin), Cowes (août) et Marseille, où la finale aura lieu (septembre). Chaque étape se déroule sur deux jours. Les marins se départagent en cinq manches d’une vingtaine de minutes : « comme dans un tournoi de tennis, on compte les points. Un duel oppose les deux meilleurs », détaille Stéphanie Nadin. À la clé du Grand Prix : la coquette somme d’un million de dollars.
L’équipe de France compte six experts dont deux marins olympiques et quadruples champions du monde : Billy Besson et Marie Riou, seule femme de la course. S’ils ont terminé 5e lors de la première étape à Sydney, où l’équipage australien s’est illustré, les Frenchies n’ont pas dit leur dernier mot. « Ils ont commencé seulement cette année et apprennent tous les jours. Ils progressent vite et font office de bons challengers ».