Le “soccer” a connu un essor important ces dernières années aux Etats-Unis. Serait-ce au tour du rugby ?
A Washington DC, la bonne nouvelle est arrivée début septembre. La Major Rugby League veut lancer une équipe professionnelle dans la capitale fédérale. “Washington est un terrain propice pour une équipe professionnelle grâce aux résidents internationaux très actifs dans la ligue amateur“, explique Christopher Dunlavey, le président d’Old Glory DC, le nom officiel du club de rugby de Washington DC.
Cet ancien joueur au sein des Washington Irish est rentré dans la mêlée pour recruter des rugbymen américains, mais aussi internationaux. “Nous espérons pouvoir recruter des Anglais, des Irlandais, des Français ou encore des Néo-zélandais“, confie-t-il. Pour l’entraîneur, pas encore de noms, mais “nous recherchons à l’international“.
Pour la phase de recrutement, les essais auront lieu début mars à Columbus dans l’Ohio, le 17 mars à Philadelphie, le 24 mars à Charlotte en Caroline du Nord et le 31 mars à l’Université catholique de Washington DC. En ce qui concerne le stade d’Old Glory, le club est à la recherche d’un site universitaire, mais espère se construire un site bien à lui après quelques saisons.
Néanmoins, l’équipe s’est déjà trouvée un sponsor, l’entreprise Cuisine Solutions, dirigée par le Français Stanislas Vilgrain. Leur logo s’invitera sur les maillots des joueurs, en tant que partenaire principal d’Old Glory DC.
Pour Christopher Dunlavey, qui est à la tête du cabinet de conseil Brailsford & Dunlavey, la phase de construction d’un club de A à Z est devenue “un deuxième emploi à plein temps“. A ses côtés, Paul Sheehy est aussi de la partie. Cet ancien joueur de haut niveau a participé à la Coupe du Monde de rugby de 1991 au sein de l’équipe des Etats-Unis.
Ce qui plaît à Christopher Dunvaley dans ce sport européen ? “Les valeurs du rugby, de la solidarité et de la camaraderie“. D’ailleurs, quand les deux compères organisent un sondage pour savoir combien de personnes seraient intéressées par un abonnement à la saison l’an passé, Old Glory DC reçoit plus de 1.000 réponses de supporters potentiels.
Christopher Dunvaley espère transformer cet essai en victoire : “Nous avons six mois pour que tout soit prêt et mettre en place la meilleure équipe“.
Le rugby professionnel avait tenté une percée en 2016 avec cinq équipes de la ligue Rugby pro. Cela s’était soldé par un échec. En 2018, Major Rugby League a voulu relancer une ligue professionnelle avec sept équipes : Austin Elite Rugby et Cats de Houston (Texas), Raptors de Glendale (Colorado), Gold de La Nouvelle-Orléans (Louisiane), Legion de San Diego (Californie), Seawolves de Seattle (Washington), et Warriors de l’Utah à Salt Lake City.
En 2019, deux nouvelles équipes rejoindront la deuxième saison : les Rugby United New York et Toronto Arrows. Aux côtés des Old Glory DC, les New England Free Jacks à Boston et l’Atlanta MLR Team préparent également le recrutement de ses joueurs pour préparer la troisième saison en 2020. Treize équipes de rugby professionnelles s’affronteront en janvier cette année-là, du jamais-vu aux Etats-Unis.