Après la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, le Japon et le Brésil, c’est au tour des États-Unis de rejoindre l’aventure « Rendez-vous à Roland-Garros ». Lancée en 2014 par la Fédération Française de Tennis en partenariat avec Longines, cette opération, qui donne la possibilité aux meilleurs espoirs du tennis de ces pays d’intégrer le tableau junior du Grand Chelem français, se tiendra du 19 au 22 avril au Boca West Country Club de Boca Raton.
La quatrième édition de ce « Rendez-vous à Roland-Garros » va permettre à seize garçons et seize filles, de jeunes pousses américaines de la petite balle jaune, de s’affronter lors de tournois. Les vainqueurs disputeront les éliminatoires en mai prochain à Paris face aux gagnants des autres pays. À la clé, un précieux sésame : une invitation pour les Internationaux de France juniors. « C’est le ticket de la dernière chance pour ces talents de demain, souligne Sam Primaut, directeur du développement à la Fédération Française de Tennis. Un véritable tremplin pour de jeunes tennismen qui n’ont pas encore le niveau pour accéder au tournoi de Roland-Garros par la grande porte ».
À Boca Raton, l’opération réalisée en partenariat avec l’USTA, l’Association américaine de tennis, se déroulera dans les mêmes conditions qu’à Roland-Garros, sur des cours en terre battue créés pour l’occasion. « L’idée est de faire rimer tennis avec terre battue, la marque de fabrique de Roland-Garros, son ADN, indique Sam Primaut. Nous souhaitons exporter de l’autre côté de l’Atlantique cette tradition et ce savoir-faire artisanal ».
Pourtant, la terre battue n’est pas une surface méconnue aux États-Unis. « Ici, elle est de couleur verte, ce qui est totalement différent car elle se rapproche davantage d’une surface en dur plus agressive qui accentue les blessures, insiste Sam Primaut qui précise que la terre ocre, celle de Roland-Garros, présente quant à elle de nombreux avantages. « Les appuis sont moins brusques ce qui favorise le développement d’un jeu plus défensif. La terre battue rouge est par ailleurs connue pour façonner de véritables spécialistes, comme Andy Murray ou Rafael Nadal. Quand on est bon sur terre battue, on est bon sur toutes les surfaces ».
L’opération séduction de ce « Rendez-vous à Roland-Garros » ne s’arrête pas là. Les trophées emblématiques des vainqueurs des Internationaux de France seront également de la partie. L’occasion pour les curieux d’admirer la Coupe des Mousquetaires et la Coupe Suzanne Lenglen. « Ce sont des signes distinctifs de Roland-Garros chargés d’histoire, explique Sam Primaut. Aux États-Unis, le tennis n’est pas un sport roi, nous essayons donc de susciter des vocations tout en entretenant le mythe ».