La langue et la culture française, à quoi ça sert? C’est en substance la question au centre d’une conférence originale organisée par le Lycée Français le 16 avril, “Le français oui, but why?”.
Sur la scène, outre des francophiles célèbres comme le journaliste Adam Gopnik et des écrivains et intellectuels français (Patrick Weil, Catherine Cusset…), une intervenante qui crée souvent la controverse en France par ses positions militantes, la journaliste Rokhaya Diallo, dans un rôle qui pourra surprendre ses détracteurs dans l’hexagone: celui de défenseur de l’identité française.
“D’une certaine manière, explique-t-elle à French Morning, il est plus facile de défendre l’identité française quand on est ici, aux Etats-Unis. La diversité est telle dans ce pays, y-compris au sein de la communauté francophone, que cette identité française est forcément inclusive, au contraire de ce qui est malheureusement souvent prôné en France”.
Animatrice pour la version française de la chaîne destinée à la communauté noire BET, Rokhaya Diallo multiplie les aller-retour entre la France et les Etats-Unis. Et être ici, dit-elle, “me libère d’une certaine manière par rapport à la France. Ici, il me suffit de dire que je suis française, née à Paris et les gens me parlent de la France, tout naturellement. En France, si on me demande “d’où êtes-vous”, c’est parce qu’on veut savoir pourquoi je suis noire…”
Et si elle n’entend pas s’installer aux Etats-Unis -“le mode de vie américain n’est pas forcément pour moi et j’aime la France, je me sens bien à Paris”-, elle éprouve aussi le paradoxe vécu avant elle par d’autres Français “de minorité“: devoir passer par l’étranger pour “valider” son identité française. “Cela me fait du bien de venir ici, aussi parce qu’il y a aux Etats-Unis une bien plus grande maturité dans la façon d’aborder les questions raciales, le débat y est beaucoup plus ouvert. Ici, quand j’aborde ces questions j’ai l’impression de disposer d’outils intellectuels que je n’ai pas en France”.
Mais l’identité française, assure-t-elle, bouge. Son combat est contre “l’élite française qui vit entre soi et défend une conception dépassée de la communauté et de l’identité. Sur le terrain, c’est très différent, les gens en s’interdisent pas de vivre leur communauté. Et ce que moi je peux dire à la télé, ça n’existait pas quand j’étais petite!”
Rokhaya Diallo participera le 16 avril au premier débat de la conférence “le Français, oui but why?”, au Lycée Français de New York:
10am-12 pm: “Does the French language make us think of the world differently?” avec Bénédicte de Montlaur, Conseillère Culturelle à l’Ambassade de France, Eileen Angelini, Fulbright scholar et professeur de français au Canisius College, Rokhaya Diallo, Adam Gopnik (journaliste au New Yorker), et Patrick Weil (historien).
1:30pm-3pm: “Why create in French?” avec Alain Borer, écrivain, Lili Chopra, directrice artistique du Fiaf, Catherine Cusset, romancière, Florent Massé, director de L’Avant-Scene à Princeton, et Jean-Benoit Nadeau, journaliste au Québec.
Un foire des cultures francophones réunissant différentes associations se tient parallèlement à ces conférences toute la journée, également au Lycée Français.
Plus d’infos ici.
0 Responses
Emmanuel Saint-Martin, sortez de ce corps de néo-négrier-par-la-pensée! Affuble-t-on Manuel Valls, François Hollande, Nicolas Sarkozy ou encore Laurent Gerra, de personnalités controversées, uniquement par ce que l’on est pas d’accord avec elles? Non. Il faut cesser, lorsque l’on parle de Noirs ou de Maghrébins, de les stigmatiser, de les discréditer, en invoquant un communautariste
fictif, une pseudo victimisation, pour les faire taire. Madame Rokhaya Diallo est française, à 100%. A ce titre, elle peut, de la même manière que d’autres personnalités (Catherine de Haas, Clémentine Hautain, etc.) blanches, prendre position sur tous les sujets qu’elle souhaite, sans que vous ne lui déniez ce droit, une pratique trop répandue chez les gens de votre caste, victime de l’entre-soi, du préjugé de couleur.
Documentez-vous sur la blanchité (whiteness), vous comprendrez!
Amitiés,
Piotr
Que ce soit Francais, Americain ou autre, ce sont des hippocrites, tel est la nouvelle devise de cette pauvre planette, Cher Mr de Saint Martin.