L’obsession des candidats républicains pour (ou contre) la France ne faiblit pas. En campagne dans l’Ohio, à Miamisburg, lundi, Rick Santorum, tout à sa passion pour le “rêve américain”, s’est lancé dans une comparaison entre les Etats-Unis et la France. Objectif: démontrer qu’être Américain est avant tout un idéal “et non pas une ethnicité“. Mais ce faisant, le candidat ultra-conservateur étale sa méconnaissance du droit de la nationalité française. “N’importe qui d’entre nous peut aller en France et y vivre pendant cinquante ans, vous ne serez jamais un Français”…
L’assertion est bien sûr fausse: la naturalisation française peut être acquise après cinq ans de vie sur le territoire en France (durée identique à celle prévue par le droit français). Au-delà du droit, la pratique est certes plus restrictive en France qu’aux Etats-Unis. Le nombre moyen réel de résidence pour obtenir la naturalisation est plus élevé en France qu’aux Etats-Unis. Mais au bout du compte, les deux pays ont, rapporté au nombre d’habitants, pratiquement le même nombre de naturalisations.
Les chiffres: En 2009, 143,000 étrangers ont été naturalisés français (par décret ou par mariage) . Pour une population de 64 millions, le taux est de 0,22%. Aux Etats-Unis le nombre de naturalisés était la même année de 620,000. Rapporté à la population américaine, le taux est de 0,20%. Bref, Rick Santorum était loin du compte…
Voir la vidéo:
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=tlGl0t095es]
0 Responses
a l’abattoir! ou au bucher avec les sorcières de Salem qu’il aurait surement aussi invente. Vive la Republique Laïque!
Il est un con!
Je vais me faire l’avocat du diable, mais il me semble que vous extrapolez une poliméque à partir d’un extrait dans lequel Rick Santorum ne semble pas vraiment dire ce que vous avancez… Pour moi, dans son discours, il parle plus d’identité que de questions juridiques. Et je dois dire qu’il n’a pas forcément complètement tords. Je vis actuellement aux états unis (New York) et il y a effectivement une espèce de sentiment d’appartenance quand resent quand on est ici… Je ne dirais pas que “je me suis senti américain le premier jour de mon arrivé”, ça c’est du superlatif à l’américaine, mais je ne suis pas sûr qu’un américain arrivant en France resente à ce point ce sentiment d’appartenance…
Bref, je vois bien que je marche ici sur des oeufs, mais si vous regardez l’extrait en toute bonne fois, sans être forcément sur la défensive, je pense que vous comprendrez ce qu’il veut dire.