Revue de presse. Et 1, et 2 et 3-0 ! La France a raté sa sortie du mondial 2010, elle a réussi son entrée dans celui de 2014 en venant à terme d’une équipe du Honduras généreuse en tacles vicelards et coups de coude.
Avant que la France ne remporte ce premier match, ABC News décidait de nous rappeler quelques mauvais souvenirs, en revenant, vendredi, sur le parcours chaotique des Bleus en 2010. Mais cet échec peut se transformer en force, selon la chaine: « tirer cette difficile leçon de l’expérience traumatisante de la Coupe du Monde 2010 a rendu la France plus forte, et les joueurs sont prudents mais optimistes quant à leurs chances d’aller loin cette fois », commence l’article.
Il y a quatre ans, les Bleus plongeaient la France et le monde du sport dans l’embarras, refusant de s’entraîner et ne parvenant pas à gagner un seul match de poule. Mais les temps ont changé: « Ce groupe a la rage, il est concentré et déterminé à se rattraper pour ses erreurs ». Si ABC devait parier sur un joueur, ça serait sûrement Karim Benzema qui, selon la chaîne, a fait « une saison couronnée de succès ». Elle ne s’est pas trompée puisque l’attaquant du Real Madrid a mis deux buts hier face au Honduras.
Le New York Daily News revient lui sur une drôle d’histoire. Il rapporte les propos de Didier Deschamps, affirmant qu’un drone a été utilisé pour espionner les Bleus lors de leur entrainement en vue de leur match contre le Honduras. Mais le quotidien n’est pas dupe. « Si le Honduras est derrière le coup, c’est un échec : la France a piétiné Los Catrachos 3 à 0 ». En tout cas, la FIFA mène l’enquête.
L’article rabat-joie du jour se trouve dans leWashington Post. Dans un article au titre désenchanté – « La Coupe du Monde ne rassemble pas les peuples. Elle les déchire » – Omer Aziz ne fait pas dans la nuance. « Les compétitions sportives internationales entretiennent les veilles rancœurs ethniques et nationales entre les peuples et elles renforcent les divisons, la ségrégation et la diabolisation des autres ».
Pour appuyer son argument, il revient sur la violence qu’avait engendré le match perdu des Russes contre les Japonais à la Coupe du Monde 2002, faisant deux morts après des échauffourées. Pour lui, pas de doute : « La seule façon dont la Coupe du Monde rassemble les peuples, c’est en leur donnant encore une nouvelle raison d’hurler que leur pays est meilleur que le vôtre ».
BNP dans le rouge
On laisse le football de côté pour s’intéresser à l’affaire BNP Paribas. Le Wall Street Journal revient sur l’amende possible infligée à la banque français et affirme que « le gouvernement français a fait des progrès en tentant de convaincre les autorités américaines de modérer l’amende potentielle de 10 milliards d’euros infligée à la banque française BNP Paribas ».
Le journal rapporte que le gouvernement « a cherché à influencer la négociation sur la pénalité encourue » tout en rappelant que François Hollande en personne aurait écrit une lettre à Barack Obama pour réclamer des sanctions moins importantes. Selon le journal, le plus probable serait que la banque puisse faire l’objet de restrictions sur certains transferts d’argent via les bureaux new-yorkais de la banque. “Une alternative moins drastique que de révoquer la licence de la banque, ce qui l’obligerait à cesser ses activités aux Etats-Unis“.
Cadenas d’amour, cadenas de mort
Les cadenas de l’amour sur le Pont des Arts de Paris continuent de faire parler d’eux, et pour cause un morceau du grillage avec les dits cadenas s’est effondré, obligeant les autorités à fermer temporairement le pont. « Les milliers de cadenas qui cliquettent sur le Pont des Arts à Paris sont devenus un symbole de danger plutôt que d’amour, après qu’un bout du grillage se soit effondré sous leurs poids », peut-on lire dans USA Today .
Si l’article précise que personne n’a été blessé, il affirme néanmoins qu’il devient urgent de trouver des alternatives à cette expression de romantisme. USA Today précise que « la ville a déjà sollicité les suggestions d’artistes sur ce qu’elle peut faire des cadenas lorsque le grillage s’effondre ». En attendant la réponse, reste à espérer que le pont ne commence pas à s’affaisser sous le poids de l’amour.