“Un Français qui veut revenir (…) en France peut le faire sans difficulté” annonçait ce matin Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, sur l’antenne de LCI. Cela concerne notamment les ressortissants français hors Union européenne.
“A partir de mercredi, nous allons demander aux Français qui rentrent en France d’autres pays hors Europe (…) de se soumettre volontairement à une quatorzaine pour se protéger du virus, pour protéger ses proches (…) et son environnement” a-t-il précisé. Le mot clef est “volontairement”, car c’est un revirement pour le gouvernement. Initialement, il avait prévu une quarantaine pour tout Français arrivant d’un pays hors espace Schengen (plus le Royaume-Uni et l’Irlande). Et la loi adoptée par le parlement il y a dix jours pour prolonger l’état d’urgence sanitaire l’avait autorisé dans la foulée.
Seulement, le Conseil Constitutionnel est passé par là. En validant la loi, il avait aussi émis une “réserve d’interprétation”, indiquant au gouvernement que toute interdiction de sortir de son domicile plus de douze heures devait être considérée comme “privative de liberté”, et donc soumise à autorisation du juge des libertés. La mise en place pratique d’une quarantaine systématique devenait dès lors impossible. Et après plus d’une semaine de discussions -dont le député Roland Lescure vous avait notamment rendu compte dans notre émission La Bande FM– le gouvernement s’est résolu à se contenter d’appeler à cette quarantaine volontaire.
🗣 @JY_LeDrian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, sur les frontières : “Les frontières extérieures à l’#UE resteront fermées […] Un étranger hors Europe ne peut pas rentrer.”
📺 @EliMartichoux sur #La26. pic.twitter.com/OktVs5elIX
— LCI (@LCI) May 19, 2020
Dès le mercredi 20 mai, les Français revenant en France d’un pays hors Europe sont donc invités à rester deux semaines à leur domicile, ou dans le lieu de leur choix, “afin de se protéger eux-mêmes et de protéger les autres”.
En revanche, les frontières restent fermés aux étrangers non européens “jusqu’à nouvel ordre”. Mais, a ajouté le ministre, cela pourrait changer à partir du 15 juin “si d’aventure la pandémie ne reprend pas”.