Air France prévoit désormais une quinzaine de vols au départ des Etats-Unis ce lundi soir et arrivant en France mardi matin heure locale. Des vols au départ de plusieurs villes américaines, dont 3 de New York (AF023; AF007 et AF009) et un de Newark (AF019).(Voir la liste ici)
Qui seront les heureux passagers sélectionnés? “Ceux qui étaient déjà listés pour ce vol”, explique une porte-parole d’Air France. Quid de ceux qui campent à JFK ? Si le vol n’était pas complet, les places libres seront attribuées “dans l’ordre de présentation à l’aéroport ou via les canaux de distribution [agence de voyage]”, ajoute la porte-parole.
Open Skies, qui opère des vols exclusivement en classe business, prévoit deux vols ce lundi soir au départ de l’aéroport de Newark, l’un à 23h, l’autre à minuit. Ils devaient initialement se rendre à Bordeaux mais l’annonce du gouvernement français rouvrant partiellement les aéroports parisiens a permis à la compagnie de diriger ces vols vers leur destination normale, l’aéroport de Paris Orly.
Déjà dimanche, Open Skies avait été la première compagnie a opérer un vol transatlantique depuis le début de la crise, entre New York et Toulouse, dans les deux sens. Le reste du trajet de ou jusqu’à Paris a été effectué en bus.”C’est sans doute l’avantage d’être un petite compagnie, on est plus souple, plus réactif“, commente Jean-Charles Périno, le directeur commercial d’Open Skies.
Les autres compagnies, européennes ou américaines, n’envisage qu’un fonctionnement très partiel mardi. Selon Jean-Louis Borloo, le ministre de l’environnement et des transports, “le trafic dans les aéroports parisiens sera compris mardi entre 15 et 20 % de la normale”. Bien insuffisant donc pour absorber la masse de passagers bloqués depuis 5 jours. Ils seraient environ 5 à 6000 à New York selon une estimation du Consulat Général de France. Selon Giovanni Bisignani, directeur général de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), “il faudra entre 3 et 6 jours pour que le trafic revienne à la normale”.
Le rapatriement des passagers bloqués depuis 5 jours va prendre d’autant plus de temps qu’il faut aussi compter avec ceux qui avaient déjà acheté, avant la crise, un billet sur les vols à venir. “Il n’est pas question de faire descendre ceux-là de l’avion pour y mettre ceux qui attendraient depuis longtemps explique un cadre de compagnie aérienne. Faire cela ajouterait de nouveau problème, et obligerait les compagnies à payer des billets d’hôtels et des dédommagements aux passagers et coûterait une fortune”. Le “stock” de passagers en souffrance devra donc être résorbé avec les sièges restés libres. Pour tenter d’accélérer les choses, les plus grandes compagnies pourraient ajouter des vols supplémentaires.