De Marseille à la direction d’un laboratoire à New York, il n’y a qu’un… grand pas.
Jeudi 8 février prochain, la communauté de femmes francophones à New York, She for S.H.E, vous invite à rencontrer Diane Ré, directrice de laboratoire sur les maladies neuro-dégénératives à Columbia, et à visiter en exclusivité son laboratoire de recherche de Columbia University.
Des travaux de recherche sur la maladie de Charcot (SLA)
Il y a tout juste 19 ans, une fois son doctorat en neurosciences en poche, la chercheuse française Diane Ré a quitté Marseille, sa ville natale et de cœur, pour accomplir son stage postdoctoral. Pour elle, aucune hésitation : New York l’attirait comme un aimant, et compte les plus grandes institutions de recherche d’excellence. C’est finalement le campus médical de l’Université de Columbia qui l’accueille pour des travaux de recherche sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie paralysante fatale aussi connue comme « maladie de Charcot ».
Après 3 années de post-doctorat, Diane racontera comment, contrairement à son intention initiale, elle décide de tenter sa chance dans le système académique américain ultra-compétitif, bien loin du système de recherche publique française. Elle progresse rapidement à chef d’équipe au sein d’un grand laboratoire du Centre du Motoneurone de Columbia, l’année où elle devient maman. Un virage complexe à négocier dans un métier passion, et dans un contexte concurrentiel dominé par les hommes. Mais grâce au soutien d’un papa impliqué à la maison, elle accepte, fin 2014, une position de chercheuse indépendante pour commencer son propre laboratoire de recherche.
La direction de laboratoire, un métier à multiples casquettes
C’est alors l’opportunité unique pour Diane de développer des programmes de recherche chers à son cœur autour du rôle des facteurs environnementaux (métaux lourds, pesticides, etc.) dans l’étiologie des maladies neurodégénératives comme la SLA. Mais ce n’est pas tout : dans les institutions de recherche américaines d’élites, les directeurs de laboratoire sont des chefs de petites entreprises. Elle doit ramener assez d’argent en financement de recherche pour payer 80% de son propre salaire en plus de ceux de ses employés et tous ses frais de fonctionnement. En plus de son métier, elle a dû apprendre à maitriser la gestion de projet, de personnel, de budget et la négociation. Réalisant à quel point elle avait manqué de formation, Diane a créé un atelier de développement professionnel autour de ces compétences de gestion et direction : le PI Crash Course.
Diane fera aussi découvrir les transformations actuelles du monde de la recherche à New York et répondra aux questions des participantes.
Et pour comprendre la maladie de Charcot, un magnifique documentaire, « Invincible été » (notre article ici), sera projeté ce mercredi 7 octobre au Lycée français, en présence d’Olivier Goy, entrepreneur et photographe, sujet du film. Entrée gratuite mais réserver sa place ici.