C’est l’image d’une France bientôt paralysée qui transparait dans la presse américaine de ces derniers jours. La fin de la semaine dernière a en effet marqué l’extension de la grève au secteur de l’énergie : vendredi dernier, toutes les raffineries (à l’exception d’une seule) avaient rejoint le mouvement de protestation contre la réforme des retraites et le pipeline approvisionnant les aéroports parisiens était temporairement fermé, relate le Wall Street Journal. Après l’annonce d’une « pénurie envisageable » par l’Union Française des Industries Pétrolières dont parle un article du New York Times de la semaine dernière, le Ministre des transports Dominique Bussereau a essayé de rassurer la population… Sans réel succès puisque ce week-end les automobilistes craignant la pénurie ont pris d’assaut les stations-service, relate un article du New York Times de lundi. Le gouvernement a finalement changé son fusil d’épaule : un « plan d’urgence » et une « cellule de crise » ont été mis en place dès le début de la semaine afin d’assurer « la pérennité du ravitaillement en carburant » dans le pays, rapporte le New York Post. Les négociations du mardi 19 Octobre, septième journée nationale de mobilisation en moins de deux mois, rappelle le journal, décideront de l’avenir du mouvement et donc l’approvisionnement en carburant.
Dimanche, Brice Hortefeux a averti les médias français de l’existence d’une nouvelle menace terroriste d’Al Qaïda. Le risque d’attaque, en Europe et en particulier en France, aurait été révélé au gouvernement quelques jours avant par les agences de renseignement d’Arabie Saoudite, relate Voice of America. Le New York Times précise quant à lui que le gouvernement a pris cet avertissement au sérieux et a décidé de renforcer sa «vigilance», les services saoudiens étant considérés comme une source « fiable ». Même si la menace reste « crédible », elle ne concerne pas forcément une attaque « imminente », le pays reste donc sur ses gardes sans s’affoler pour autant, souligne le quotidien.
On vous parlait il y a deux semaines: après la mise en garde officielle de la Commission européenne, la France avait jusqu’au vendredi 15 Octobre pour régulariser la situation délicate dans laquelle elle se trouvait vis-à-vis de l’Union. Quelques heures avant cette limite imposée, la France s’est finalement dite « prête à modifier » sa législation sur les Roms afin de « pleinement mettre en oeuvre la directive européenne », rapporte un article de The Associated Press. Le gouvernement, qui pour se conformer aux régulations de l’Union amendera donc bien sa loi, n’a cependant pas détaillé les changements qui seraient opérés, précise le New York Times.