Revue de presse. Sur la question du réchauffement climatique, le Texas devrait faire comme la France.
C’est l’avis de l’Américain Elliott Negin, membre de l’Union of Concerned Scientists, une association de scientifiques. Il signe une tribune dans le Huffington Post dans laquelle il compare les réactions française et texane face aux inondations qui ont récemment frappé les deux territoires. Et il en profite pour descendre en flèche les élus texans climato-sceptiques. “Le Texas et la France ont de nombreux points communs. Ils font à peu près la même taille. Ce sont tous les deux des républiques. Ils ont des styles culinaires très appréciés. Et, juste la semaine dernière, ils ont été frappés par des pluies torrentielles et des inondations stimulées par le réchauffement climatique généré par l’Homme. La différence ? Beaucoup de choses. Mais la chose la plus intéressante est l’opinion diamétralement opposée de leurs dirigeants sur le changement climatique. Pour les Français, c’est “mais oui, bien sûr” (sic). Mais pour les Texans, c’est “cela n’est pas en train d’arriver” , affirme-t-il.
Alors que François Hollande a déclaré, selon l’auteur, que « nous devons être conscients que nous devons agir ensemble à l’échelle mondiale lorsqu’il y a des phénomènes climatiques d’une telle ampleur” , le gouverneur du Texas Greg Abbott “n’a fait aucune mention du rôle que le changement climatique est susceptible d’avoir joué” dans les inondations au Texas.
Comment expliquer ces différences de points de vue ? Eliott Negin y voit une raison évidente : l’influence financière des grandes compagnies énergétiques américaines. « En France, les entreprises ne sont pas autorisées à donner de l’argent ou fournir des services aux candidats politiques ou aux partis. Au Texas, c’est autre chose », regrette-t-il.
M. Abbott est devenu gouverneur en 2014. « Les 4.2 millions de dollars qu’il a reçus en participations provenant de l’industrie du gaz et du pétrole pour sa campagne représentent plus du double du montant qu’il a perçu des autres secteurs ». Problème pour les dirigeants texans: l’auteur affirme qu’ils sont en décalage avec l’opinion publique texane, qui reconnaît à 70% que le réchauffement climatique est une réalité. Les Français sont une majorité à penser que le changement climatique est “un problème très sérieux” . Encore un point commun entre Français et Texans.