En pleine reconstruction après sa non-qualification pour la Coupe du Monde 2018, l’équipe des Etats-Unis se cherche un entraineur. Et Raymond Domenech pense être l’homme de la situation.
Aucune négociation formelle n’a été engagée avec les autorités du soccer aux Etats-Unis, mais le Français est en campagne pour faire savoir qu’il est disponible pour le job – ou tout autre poste d’entraineur en MLS (Major League Soccer, la première division américaine) d’ailleurs. “Il est disponible. A mes interlocuteurs de dire s’ils sont intéressés“, indique son agent Dominique Lemoine. “C’est un homme d’action. Le contact avec les joueurs, les stades, sentir l’herbe sous les pieds, tout cela lui manque“.
Le nouveau manager de l’équipe nationale américaine, Earnie Stewart, a indiqué le 6 septembre qu’un sélectionneur serait choisi avant la fin de l’année, peut-être même avant les matches amicaux contre l’Angleterre et l’Italie en novembre. Il a dit lors d’une conférence de presse avoir eu des discussions informelles avec “6-7 coaches”, directement ou via leurs agents.
Actuel président du syndicat des entraineurs français et sélectionneur de l’équipe de Bretagne, Raymond Domenech est associé dans l’esprit de nombreux Français au fiasco de la coupe du monde 2010 quand il avait fait face à une levée de boucliers de la part de plusieurs joueurs. La France avait été sortie dès le premier tour.
Dominique Lemoine préfère mettre en avant la place de vice-champions du monde décrochée par le sélectionneur en 2006 (entachée par le tristement célèbre coup de tête de Zinedine Zidane). “L’expérience de 2010 a été un atout dans le sens où il sait maintenant ce qu’il ne faut pas faire. Comme un entrepreneur ici, il a appris de ses échecs. Il a retenu comment constituer une équipe qui joue plutôt que d’avoir une collection de divas”, explique l’agent, qui souligne le fait que Didier Deschamps lui a demandé conseil pour former l’équipe championne du monde. “Il n’y aurait pas eu 2018 sans 2010“.
Plusieurs noms circulent déjà pour emmener la sélection américaine, dont ceux de l’ex-technicien hollandais Louis van Gaal et de l’entraineur de Columbus Crew Gregg Berhalter. Le manque d’expérience de Raymond Domenech en MLS n’est pas un handicap, selon Dominique Lemoine. “Tous les joueurs de l’équipe américaine ou presque ne jouent pas en MLS, mais en Europe, explique-t-il. Il vient souvent aux Etats-Unis. Il connait bien les problèmes et les atouts du foot ici. Gros avantage: il parle anglais et espagnol. Il n’y a pas beaucoup d’entraineurs potentiels disponibles pour venir sur le marché américain qui ont le prestige et la compétence de Raymond Domenech”.
Reste à voir si ces arguments suffiront pour qu’Earnie Stewart et les autres responsables de la fédération de soccer le reçoivent pour un entretien d’embauche. Le conseil d’administration sera chargé de prendre la décision finale. La fédération n’a pas fait de commentaire.