Son nom ne vous dit peut-être rien, mais son art fait le tour du monde. Ramzi Adek, connu pour ses voitures peintes et ses déclinaisons peps de Mickey Mouse – en sculptures, sur toile ou sur vêtements – manie bombes et pinceaux depuis plus de vingt ans. En halte dans la Baie de SF, l’artiste vient partager sa vision de l’art. Il animera des ateliers avec des élèves de l’École Bilingue de Berkeley ainsi qu’une soirée-rencontre avec les amateurs le 30 janvier (détails ci-contre).
Son univers : un mix de références culturelles américaines (super-héros, stars hollywoodiennes, personnages de dessins-animés ou de séries télé des années 80) et d’art moderne. Sa spécialité : les couleurs fluo. « Mon travail consiste à réaliser mes rêves, à produire ce que j’aimerais avoir ou aurais voulu avoir. Des œuvres avec du fun, un peu de morale et d’arrogance enfantine » explique l’artiste issu du mouvement graffiti.
Né à Aix-en-Provence, Ramzi Adek passe un tiers de sa vie en France, un tiers en Afrique et un tiers aux États-Unis. « C’est aux US que je me sens le mieux et que mon art est le mieux compris » assure-t-il. Basé principalement à Miami, où il a déjà participé à la foire contemporaine Art Basel et réalisé plusieurs fresques murales, l’artiste aime rencontrer les collectionneurs à travers le pays, de Philadelphie à Los Angeles.
« Mes œuvres sont comme un carnet de voyage et de rencontres » confie-t-il. Ses toiles, reflet de son imaginaire généreux, se vendent actuellement 15.000 dollars en salle des ventes, mais ses fresques sont publiques car « l’art, c’est pour tout le monde » affirme l’artiste urbain. Et d’ajouter : « on n’a pas besoin d’art pour vivre, mais ça peut offrir une soupape. Ce qui importe, c’est d’apporter du plaisir aux gens ».