La start-up parisienne Rad n’a pas fini de faire parler d’elle. Après avoir conquis l’Europe, c’est au marché américain que s’attaque la plateforme de vente de vêtements et d’accessoires en ligne.
Synonyme de “cool” en anglais, Rad a su, en seulement deux ans, se démarquer de ses concurrents. Son secret ? Le site s’est spécialisé dans la vente de collections éphémères. Aujourd’hui très prisée des hipsters, le site compte 1,5 million d’inscrits en Europe et travaille avec plus de 1.500 marques dans le monde.
“On propose des choses qui sortent de l’ordinaire dans le secteur de la mode”, indique Alexandre Ali, directeur des opérations de la marque.
Des collections renouvelées tous les sept jours, des prix doux et des promotions régulières, voilà les clés du succès de la start-up. “La mode est devenue beaucoup plus ouverte avec Internet et un produit cool peut maintenant devenir un grand classique. La mode est plus que jamais en constante et rapide évolution. Nous ne croyons pas en deux, trois ou quatre collections par an, mais plutôt des centaines d’entre elles”, analyse Alexandre Ali.
Pour avoir accès aux collections, il suffit de créer un compte. L’inscription est gratuite et le système bien connu est attractif : un bon d’achat vous est offert à chaque inscrit que vous dénichez.
Créée il y a deux ans à Paris par quatre copains de fac, la boîte connaît depuis une ascension fulgurante. Avec un capital de départ de seulement 20.000 euros, le site est devenu en peu de temps la référence incontournable du streetwear. “Pendant les six premiers mois, nous n’avons fait aucune dépense marketing. Le site s’est développé sur le principe du bouche à oreille“, explique Alexandre Ali.
En juin 2013, Rad rassemblait 2,5 millions d’euros grâce à une levée de fond menée par Index Ventures, un fonds d’investissement suisse déjà très présent dans le commerce de mode en ligne. Nicolas Santi-Weil, le co-fondateur de la marque de prêt-à-porter française The Kooples a également participé à l’opération.
Il y a un an presque jour pour jour, l’un des fondateurs annonçait au Figaro son ambition de développer la marque aux États-Unis dans les deux prochaines années. C’est avec un peu plus de 300 jours d’avance sur leurs prévisions que la marque s’est lancée à l’assaut du marché américain, il y a quelques semaines.
“On pensait initialement nous concentrer sur l’Europe mais le marché US s’avère très intéressant pour nous. Beaucoup de trafic naturel provenait des US, ce qui confirmait l’attrait pour nos produits avant même qu’on puisse les distribuer” explique Alexandre Ali. “La mode et le streetwear sont nés aux US. Il est donc logique de s’y développer”.
Aux Etats-Unis, Rad veut s’implanter sur un créneau bien rempli. Plusieurs sites de vente de vêtements et d’accessoires existent déjà. Mais la marque arrive avec un atout de taille: “Plusieurs dizaines de milliers” d’inscrits aux Etats-Unis. Alors que son siège social, à Paris, emploie désormais 30 personnes, la marque envisage de se développer physiquement aux États-Unis en y implantant des bureaux.