Derrière la déjà star Caitlin Clark, qui a battu tous les records de l’histoire en championnat universitaire, filles et garçons confondus (points, paniers à 3 points, et même audiences télé !), et quelques autres figures qui ont captivé les téléspectateurs américains ces derniers mois, deux Françaises ont fait l’actualité de la Draft 2024. Il s’agit de Carla Leite (sélectionnée en 9e position par les Wings de Dallas) et Leïla Lacan (10e par les Sun du Connecticut), deux basketteuses évoluant encore en métropole mais qui débarqueront la saison prochaine (après les Jeux Olympiques de Paris 2024) sur le continent nord-américain pour se frotter à ce qui se fait de mieux sur la planète basket.
À 20 ans (elle les a fêtés le 16 avril), Carla Leite a déjà pas mal bougé. Originaire de la banlieue parisienne mais ayant foulé ses premiers parquets dans le Sud-Est, elle a évolué au centre de formation de l’ASVEL Féminin, au sein de la Tony Parker Academy à Lyon, avant de faire ses débuts professionnels il y a deux ans avec le club de Tarbes (TGB). Lors de sa première saison en championnat LFB avec le TGB, elle a été élue… meilleure jeune du championnat. Présélectionnée en équipe de France en vue de l’Euro 2023, elle a dû finalement renoncer à la prestigieuse compétition en raison d’une blessure. Elle a toutefois été championne d’Europe de cette même compétition, mais dans la catégorie moins de 20 ans, quelques semaines plus tard : à la fin de l’été, elle avait mené les Bleues vers la victoire en Lituanie, en battant en finale la Lettonie (85-59).
Cette meneuse de jeu possède une palette ultra complète, qu’elle tire peut-être de l’éclectisme de sa jeunesse. Carla Leite a en effet pratiqué d’autres sports, comme le football, le tennis ou encore l’athlétisme. Elle n’a découvert le basket que dans la cour de récréation de son école avec ses amies, avant qu’un jour, son instituteur, témoin de ses qualités, l’incite à rejoindre le club du coin, celui de Lorgues (Var), avant de poursuivre son apprentissage à Draguignan. Sur le terrain, elle est décrite comme une compétitrice qui déteste perdre, une joueuse très hargneuse.
Leïla Lacan est quant à elle originaire d’Aveyron. Née à Rodez dans le sud de la France, elle a suivi le parcours royal du haut niveau : le pôle Occitanie à Tourneufeuille en banlieue de Toulouse, puis le Pôle France à Toulouse avant d’intégrer l’INSEP à Paris. Comme sa compatriote Carla Leite, elle évolue depuis deux saisons en Ligue professionnelle, sous les couleurs d’Angers.
Elle a déjà accumulé 11 sélections (pour 52 points marqués) en équipe de France, dont une participation à l’Euro 2023 où elle a décroché avec ses coéquipières une médaille de bronze. Ses qualités ? Un bel équilibre entre une efficacité aux tirs et une capacité à faire jouer autour d’elle. Ce qui lui avait d’ailleurs valu d’être retenue dans le cinq majeur (les cinq meilleures joueuses) du championnat d’Europe U18 en 2022. « Elle est d’ores et déjà incroyablement accomplie et probablement prête à jouer tout de suite, a déclaré Stephanie White, la coach des Connecticut Sun. Elle est une joueuse au QI basket très élevé. »
« Nous avons pensé qu’elle était la deuxième meilleure arrière de cette Draft (ndlr : derrière Caitlin Clark), a quant à lui estimé le directeur sportif de Connecticut Darius Taylor. Avec tout ce qu’elle peut faire, sa capacité à jouer aux deux postes d’arrière, à marquer à toute distance et à défendre : elle était notre cible numéro 1. »