L’heure de l’apéro a sonné. Avec les températures actuelles à New York, on serait tenté de relâcher notre garde et de s’ouvrir une petite mousse en pleine rue. Est-ce légal ? C’est l’objet de notre qu’est-ce que je risque.
1979. C’est l’année noire pour les buveurs d’alcool new-yorkais. Une année après son élection, Ed Koch, maire de New York jusqu’en 1986, interdit toute consommation d’alcool dans les lieux publics pour lutter contre les groupes de sans-abris qui se rassemblent dans les rues et les parcs. Dès lors qu’un individu est pris avec une bouteille ou tout en autre contenant ouvert, il risque “une amende de jusqu’à $25, jusqu’à cinq jours d’incarcération, dans certains cas les deux mais également une convocation au tribunal, d’après un article du 10 mai 1979 du New York Times. Alors même que le maire apposait le tampon “approuvé” sur la mesure et qu’il signait, des New-Yorkais assoiffés du South Street Seaport jusqu’à Adam Clayton Powell Boulevard considéraient la loi comme “ridicule” et “illogique”, et levaient des canettes de bières cachées dans des sacs marron pour fêter la première journée de la saison chaude“, écrit le journal.
Le “brownbagging” – l’action de cacher une bouteille d’alcool ouverte dans un sac de papier marron – permettait, en théorie de contourner la loi. Car, en empêchant les policiers de voir la bouteille, les contrevenants pouvaient plus facilement contester l’amende devant le tribunal.
Il aura fallu attendre l’arrivée de Bill de Blasio pour que la loi évolue. En juin, le démocrate a ratifié une série de lois (Criminal Justice Reform Act 2016) dépénalisant certains délits, dont l’urination en public et la consommation d’alcool dans la rue. Objectif: désengorger les tribunaux et permettre à la police de se concentrer sur des crimes plus sérieux. Concrètement, cela signifie que les contrevenants sont seulement passibles d’une amende de 25 dollars, et le délit ne figurera pas dans leur casier judiciaire. Que les expats, touristes ou étudiants français de passage pris en flagrant délit de boire du rosé dans la rue se rassurent: ils n’auront donc aucun problème avec leur visa. Si vous êtes saoul et que votre comportement menace la sécurité d’autrui, c’est une autre affaire…
L’amende doit être réglée dans les dix jours par chèque payable au New York City Criminal Court. La deuxième option est de vous rendre directement au tribunal. Là, il se peut que le juge décide purement et simplement d’annuler la procédure. Les choses peuvent se gâter si vous n’honorez pas votre convocation au tribunal. Dans ce cas, un mandat d’arrêt sera émis contre vous.
A noter que cet assouplissement ne concerne que Manhattan. En dehors (Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island), la police peut toujours procéder à des arrestations si vous buvez dans la rue, un parc, à la plage ou tout autre espace public.
Vous pouvez profiter de votre rosé en paix dans les endroits autorisés à servir de l’alcool dehors, comme les terrasses de cafés-bars-restaurants bien entendu (voici nos sept favorites), mais aussi les block parties. Vous pouvez aussi boire sur votre perron car il s’agit d’une propriété privée.
0 Responses
En France, pas mal d’alcolos sont libres de mettre un desordre incroyable dans la rue mais tout automobiliste qui se sert d’une auto ou d’un fourgon d’avant 1997 n’aura pas le droit de l’utiliser dans Paris (Meme si son moteur est de 2006 et ne pollue pas). Est-ce mieux en France ? Surement pas !
Just saying !
NB : Ce sont les socialos qui s’en prennent aux plus faibles economiquement, dirait-on. Ils n’ont aucune retenue dnas l’aneantissement des plus pauvres tandis que leur role (Leur obligation officielle), en tant que dirigeants provisoires est de les proteger. C’est ce que je Remarque.
Allez-vous continuer a voter pour tous ces escrocs et assassins, ceux de droite et ceux de gauche ?