Les villes de Québec et Montréal partent à la chasse aux Français de New York.
Montréal International et Québec International, deux agences de promotion économique, sont de passage à Washington le 22 mars et New York le 23 pour recruter des travailleurs francophones. La raison de cette opération: le manque de main d’œuvre dans les deux villes francophones du fait de la démographique québecoise. Le taux de fécondité est inférieur depuis 20 ans au seuil du renouvellement de la population (2,1 enfants par femme) mais aussi il est inférieur depuis une dizaine d’années à la fécondité du Canada anglais. « Certaines entreprises du Grand Montréal sont en pénurie de main d’œuvre dans le secteur de la haute technologie, justifie David Lebel, chargé des missions de recrutement à Montréal International. Notre rôle est donc d’aider les entreprises à recruter à l’international pour combler les besoins ».
L’avantage des Français aux Etats-Unis: ils parlent français et ont assimilé la culture américaine de l’entreprise . Les missions de recrutement ont débuté en 2010 à Paris puis un projet pilote similaire a été élaboré à Barcelone. Un premier projet avait été lancé en 2011 avec le concours du Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles du Québec afin de faire connaitre le Québec auprès des citoyens francophones et francophiles de New York. Depuis 2010, plus de 700 travailleurs ont été recrutés. Cette année, cinq entreprises canadiennes se déplaceront directement à New York pour procéder à des entretiens d’embauche avec les personnes qui auront déjà postulé sur le site des entreprises. Cinquante postes sont à pourvoir.
Trois des entreprises participantes sont basées à Montréal : la Compagnie CGI, spécialisée dans le conseil en informatique; Standard Life, entreprise de finance et d’assurance; et Abacus, spécialisée dans le placement de professionnels dans l’industrie des technologies de l’information. Deux autres entreprises venant de Québec se rendront également à New York : Industrielle Alliance, spécialisée dans l’assurance et Momentum Technologies, qui fait du développement de logiciel.
Les recrutements sont ciblés. « Ce ne sera pas un salon de l’emploi où tout le monde pourra se présenter, précise David Lebel. Nous recherchons des travailleurs qualifiés et expérimentés dans le secteur de l’aérospatial, de la finance ou encore dans le génie civil, environnemental ou de construction », continue-t-il.
Pour persuader les Français de quitter New York pour le Québec, Montréal International utilise une batterie d’arguments. « Il y a une attirance naturelle des Français pour ces deux villes, affirme David Lebel. Québec et Montréal se démarquent des grandes métropoles nord-américaines par leur qualité de vie. Le coût de la vie est plus faible et donc le pouvoir d’achat plus important ». L’agence de recrutement met également en avant le mode de vie à mi-chemin entre l’Europe et les Etats-Unis. « C’est une grande ville à taille humaine qui est bilingue, les Français auront donc toujours ce lien de l’anglais avec l’Amérique du Nord ».
Montréal International et Québec International attendent beaucoup de cette opération séduction. « Si le succès est au rendez-vous, raconte David Lebel, nous envisagerons de répéter l’expérience ».
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Je suis la ; pénurie de main d’œuvre !!! contactez moi et je serais ravie de faire part d’un de vos organisme canadien 🙂