«Bon, Théo, tu vas voter?» s’impatiente Michèle. Il est 19h30 à Harlem et Théo Chino s’apprête à emmener Michèle et Aymeric voir comment se déroule les élections. Aymeric Brehier, un des plus jeunes candidats PS aux dernières élections législatives et Michèle Sabban, membre du bureau national du PS, ont contacté Théo via le blog de la section de New York du parti socialiste. Arrivés vendredi à New York, ils sont là «pour comprendre comment ça se passe». «C’est pour nous un moment de curiosité et d’intérêt politique. Ce n’est pas tant pour les résultats mais plus pour savoir comment ça va se dérouler», explique Michèle Sabban. Aymeric Brehier se réjouit d’être aux premières loges pour cet évènement que «le monde entier regarde». A choisir, tous les deux penchent pour Hillary, «parce que c’est une femme d’expérience».
«On a l’impression qu’aux Etats-Unis, la vie d’un parti politique et l’action du militant ne s’expriment que tous les 4 ans. En France, il y a des élections pratiquement tous les ans», s’étonne Michèle Sabban. Théo lui apprend que « le militantisme est très différent ici, il passe par les conseils de quartiers et s’exprime à un plus petit niveau qu’à l’échelle nationale». Aymeric, lui, note qu’il y a aux Etats-Unis «une vraie culture de la primaire» : «elle ne créé pas de fossé entre les camps à l’intérieur d’un même parti. La compétition ne s’arrête pas là».
«On a de la chance c’est à deux pas. Ici, les bureaux de vote sont aménagés dans des garages, dans des commerces, dans des lieux où les gens ont l’habitude d’aller», leur explique Théo, qui prend très à cœur son rôle de « guide » et qui va même jusqu’à leur montrer comment fonctionne la machine pour voter. Sur le chemin à la vue de tous les immeubles, les deux militants PS en campagnes pour les municipales, plaisantent : «Ici pour faire du porte à porte il faut au moins consacrer trois mois à chaque immeuble“.
Les comparaisons vont bon train. Michèle Sabban remarque que ces élections se déroulent un jour de semaine. Elle constate aussi que le bureau de vote est «bruyant et animé»: «En France c’est silence complet, tu fais tomber un stylo et tout le monde te fusille du regard».
Pour Michèle et Aymeric, la campagne américaine, comme la campagne italienne, seront source d’inspiration pour les futures présidentielles. «S’inspirer de la règle pour mener le combat» s’exclame Aymeric. «Les méthodes de campagnes américaines ont toujours inspiré la France, mais toujours avec trois décennies de retard, le meilleur exemple est celui de l’utilisation des sondages ».
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Amusant. Etant donné le succès des “primaires” au PS, ils ont bien besoin de leçons. Ça a effectivement donné un âne : La miss ségolène qui “aurait voté Obama”. Une ânerie de plus … Tout ça pour se venger de ne pas avoir été reçue par Hillary Clinton.
C’est amusant de voir que Michele Sabban va prendre des leçons de democratie aux Etats-Unis, elle qui s’est autoproclamee et faite investir par ses amis du PS premiere socialiste pour les Municipales de Boissy St Leger dans le Val-de-Marne (94), elle qui a meprisé ainsi le vote des militants de la section socialiste de cette commune qui s’étaient prononcés par vote en octobre 2007 à près de 80 % pour un autre candidat…
Qu’a-t-elle fait alors cette “grande démocrate” ?
Elle a juste fait exclure son rival du Parti socialiste.
Ca c’est la démocratie à la Michèle Sabban !
Des Boisséens se demandent même si elle ne va pas faire exclure les habitants qui n’auraient pas voter pour elle de leur propre ville, alors qu’elle n’y a “emménagé” (enfin c’est ce qu’elle dit; les mauvaises langues disent qu’elle n’y dort pas ou pas souvent…) que depuis quelques mois…
Effectivement elle en a des leçons à prendre lors des élections américaines.
Je ne vois pas en quoi c’est une anerie de dire qu’elle voterait Obama!
Gardez-nous de la misère d’aller chercher un modèle dans ce pays que j’aime, cette ville où j’aime vivre. Chercher des solutions à 6000 km, pour le PS français voilà bien le dernier recours de militants en panne, sauf d’histoires à raconter devant des amis impressionnables. Pourvu qu’ils acceptent d’être un temps “NewYorkais” et non ” de bons franchouillards intello-pédants”, comme nous le sommes si souvent là-bas.