L’année vient à peine de commencer et beaucoup d’entre-vous pensez déjà aux vacances. Si vous faites partie de ceux qui profitent de l’été pour rentrer en France, vous avez sans doute déjà jeté un œil sur les billets d’avion et constaté l’impact de la flambée des prix. Avant la pandémie, un aller-retour New York/Paris coûtait en moyenne entre 450 et 600$. Aujourd’hui, ce même trajet dépasse fréquemment les 700$. Même son de cloches à Washington, San Francisco ou Denver : l’été dernier, il fallait en moyenne compter entre 800 et 1200$ pour rentrer dans l’Hexagone. Cette augmentation s’inscrit dans une tendance qui s’est accélérée ces dernières années, avec des tarifs aériens en constante hausse. Après cette envolée, peut-on encore espérer un répit ou même une baisse des prix ?
L’année 2025 s’annonce comme une année record pour le trafic aérien mondial. Selon l’International Air Transport Association (IATA), le nombre de passagers transportés à travers le globe devrait franchir pour la première fois la barre symbolique des 5 milliards. Côté tarif, le comparateur de voyages en ligne Hopper, dans son rapport annuel rédigé par l’économiste Hayley Berg, souligne une tendance déjà notable : « Le marché aérien mondial débute l’année avec une hausse des prix d’environ 12% par rapport à janvier 2024 ».
La France continue de séduire les Américains. Un effet Emily in Paris ? Dans un courriel daté du 17 janvier 2025, United Airlines confirme que « les réservations entre les États-Unis et la France sont actuellement en hausse de 7% sur la période de février à juin, par rapport à l’année précédente ».
Pour autant, cette affluence ne se traduit pas forcément par une montée des prix. Hayley Berg note au contraire une tendance à la baisse sur certains trajets longue distance : « Le prix des billets d’avion pour les voyages internationaux est en baisse vers l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Océanie en ce début d’année. En 2025, les voyages aller-retour vers l’Europe coûtent en moyenne 754 dollars, soit une diminution de 6% par rapport à l’année dernière. ».
Une tendance que nous avons pu constater : un aller-retour Washington/Paris sur Air France se trouve facilement aux alentours de 600$ pour ce mois de février et un New York/Paris à 500$. Des prix aussi compétitifs que ceux pratiqués par les compagnies low cost comme Play qui aux mêmes dates, proposent des voyages similaires aux environs de 465$, mais avec escale en Islande.
Principale explication, l’augmentation de la capacité des compagnies aériennes dans ces régions et la baisse du prix du carburant. Comme pointé par l’experte de chez Hopper : « Les prix du carburant pour les avions atteignent en moyenne 2,19$ par gallon en ce mois de janvier, soit une baisse de 11% par rapport à la même période l’an dernier. Ces dernières semaines, les prix sont revenus à leur niveau le plus bas depuis la flambée des prix du carburant provoquée par la pandémie au début de 2022 et sont légèrement supérieurs à ceux d’avant la pandémie ».
Autre facteur pointé par Hayley Berg, « la montée en puissance de la demande pour des destinations européennes moins connues et hors des sentiers battus, avec une variété de lieux uniques qui gagnent en popularité pour les voyages en 2025 ». Des destinations alternatives comme le Portugal ou la Roumanie, qui ont le vent en poupe, au détriment des grandes capitales européennes et donc, de leurs aéroports.
Cette baisse actuelle des prix vers l’Europe se prolongera-t-elle jusqu’à l’été, la haute saison touristique ? Rien n’est moins sûr. United Airlines prévoit déjà « une saison estivale 2025 plus chargée que celle de 2024 entre les États-Unis et la France ». Actuellement, un aller-retour New York/Paris en juillet 2025 s’affiche déjà à plus de 800$ sur une compagnie classique comme Air France ou Delta Airlines et autour de 650$ pour les compagnies low cost comme French Bee. Des prix assez similaires à ceux de 2024. Depuis Los Angeles ou San Francisco, les tarifs dépassent déjà allègrement les 1100$. À Washington, il faut déjà compter plus de 1200$ avec Air France pour les vols en juillet/août, en hausse par rapport à l’année dernière.
Difficile donc de voir une amélioration pour le consommateur… Les tarifs étant toujours bien plus élevés que ceux qui avaient cours avant la pandémie et, toujours en hausse suivant les aéroports. L’anticipation reste donc la clé. Pour les voyages à destination de Paris, le comparateur Hopper conseille de « commencer à surveiller les prix 7 à 8 mois avant le départ » et de réserver son billet « entre 3 et 6 mois à l’avance » pour bénéficier des meilleures offres.
Si vous prévoyez de rentrer en France cet été, c’est donc le moment idéal pour agir et, éviter de dépenser tout votre budget vacances dans l’achat de vos billets, ou pire encore, de renoncer à votre voyage.