Du nouveau sur la chaîne de montage. La presse américaine surprise, délaisse un temps l’Otan et le G20 pour s’appesantir sur une nouvelle habitude française. « Kidnapper le patron ? En France c’est une technique de travail. »Le New York Times rappelle que pas moins de quatre incidents ont eu lieu ces dernières semaines, « les syndicats et la majorité des français se refusent a condamner de telles actions », force est de constater que ces « employés n’agissent pas sans sympathie », il relâchent les malades et offrent des frites. Le New York Times annonce la libération des otages tout comme le TIME Magazine. Le Wall Street Journal se veut plus explicatif : “En France, les entreprises ne peuvent licencier leur employés aussi facilement qu’aux Etat Unis. Quand une entreprise veut réduire ses effectifs, elle doit négocier avec les syndicats locaux ce qu’on appelle « un plan social » qui implique souvent des indemnités de départ et une aide pour trouver un nouvel emploi ». Avant de continuer : « La France ne souffre pas plus que les autres grandes économies. Mais la tradition nationale de l’égalitarisme fait lever des réactions puissantes quand les gens pensent qu’ils sont lésés ou encore mieux quand d’autres font étalage de leur richesse dans des temps difficiles pour tous». Même l’héritier François-Henri Pinault «symbole de la nouvelle aristocratie financière». s’est retrouve prisonnier de sa voiture pendant plus de 4heures avant d’être délivré par les CRS .
Le TIME Magazine, dans une veine francophile cette semaine, reprend une étude menée par Amnesty International et pose la question qui fâche : « La France est elle une société autoritariste en puissance dans laquelle les forces de l’ordre sont a l’abri d’enquête ? ». Apres avoir détaillé le rapport et mène leur propre enquête les journalistes du TIME Magazine admettent que le « Président Nicolas Sarkozy a largement comble ses promesses électorales d’imposer la loi, l’ordre et le respect de l’autorité en encourageant les peines planchers […] Si on se base sur le rapport d’Amnesty, le prochain quota que les autorités françaises devront mettre en place c’est celui des policiers qui ont pris l’habitude de faire la loi plutôt que de la défendre ».
Pour en revenir au G-20, et a l’heure des derniers bilans, le TIME revient sur la menace fracassante du Président français de faire siège vide si les résultats du G-20 ne lui convenaient pas. « Marie-Antoinette a beau être morte depuis 235 ans, les couloirs du pouvoir français sont loin de manquer de drama-queen. » Et Bruce Crumley est loin d’être tendre avec « l’histrion » Nicolas Sarkozy, certes tout le monde veut des résultats « Mais la recherche du consensus parmi 19 chefs d’Etat […] ne peut pas être aidée par des jappements ou en lançant des ultimatums ». Un des blogs du Wall Street Journal parle lui de « trouble fête » .
Enfin, La confrontation de ce week end , n’était pas entre manifestants et forces de l’ordre, bien au contraire. C’est vers les gardes robes que tous les regards se portaient. Le catfight des premières dames américaines et françaises étaient l’événement majeur. En effet, Carla ayant brillée par son absence au G-20 de Londres, le monde entier attendait la première rencontre officielle avec Michelle Obama. La presse est partagée sur la grande gagnante, seul un billet sur le Huffington Post defend une position claire : 7 leçons que nous devons tirer de Carla Bruni. Et il n’est pas seulement question d’élégance. Sur le meme Huffington, un autre post s’amuse du contraste entre les affrontements au lacrymo et le café impromptu des premières dames : « certainement pas ce qu’attendait Michelle de son premier voyage en France. Mais ce fut certainement a la française. »